Oko vit au sein du clan des Rennes. Il a désormais l'âge de faire ses preuves comme chasseur. Tapi près des autres, il surveille le troupeau de rennes qui s'avance. Il arme sa sagaie mais rate l'animal qu'il visait. Parteku est gravement blessé par le renne qui s'enfuit et un deuxième chasseur meurt d'une chute. Oko est-il si maladroit ? Il s'était pourtant durement entrainé avec son cousin Bur. Menaman, le chef du clan, bannit Oko et ne lui autorisera à revenir que s'il trouve un remède pour guérir Parteku. Oko décide de partir loin vers le soleil couchant, vers le bout du monde pour trouver ce remède. Mais comment survivre seul, face aux multiples dangers, au froid, à la faim ?
L'avis d'Histoire d'en lire
Oko et la pierre du bout du monde est le premier roman préhistorique de Catherine Cuenca, une mention qu'on remarque en première de couverture. Elle situe le récit dans les Pyrénées, il y a 30 000 ans. Les hommes préhistoriques se sont installés en Europe, plus particulièrement dans le sud de la France.
Oko appartient au clan des Rennes et espère enfin appartenir au groupe des chasseurs. Mais sa première chasse ne se déroule pas comme prévu et son échec a des répercussions dramatiques. Nous remarquons, à travers ce roman, l'organisation du clan et le caractère irrévocable d'une décision lorsque celle-ci est prononcé par le chef, Menaman. Dès lors, le roman préhistorique devient aussi roman d'apprentissage pour Oko. Livré à lui-même, le garçon ne peut compter que sur son courage et sa détermination pour trouver un remède lui permettant d'être réintégré à son clan et de revoir son amie Yakuna. Il faut braver le froid, supporter la faim, se méfier des terribles animaux qui rôdent alentour. Suivre Oko dans son périple nous amène à découvrir comme lui la splendeur et la grandeur des paysages d'alors : les montagnes, les vallées, les lacs et cette immensité d'eau avec cette vague si impressionnante.
Roman d'apprentissage, roman d'aventure, roman d'amitié aussi grâce à la rencontre avec Tik, originaire d'un autre clan et qui a perdu ses proches.
Oko et la pierre du bout du monde est un roman court (seulement 87 pages) mais la multiplicité des thèmes et des approches le rend vite captivant. Catherine Cuenca mêle souvent les genres, tout en restant sur une base préhistorique bien documentée. Ecrit au présent, ce roman entraîne d'emblée le lecteur dans le vécu du jeune Oko.
Un récit complété par un dossier documentaire en couleurs et illustré sur la vie à cette époque-là, mais l'impasse est faite sur ces étonnantes pierres dont il est question tout au long du roman.