L'interview de LALOUM Aurélie

LALOUM Aurélie

Bonjour Aurélie Laloum,
Le Trésor oublié des Templiers est votre premier roman, publié aux éditions Scrineo Jeunesse. Comment s’est faite la rencontre avec cet éditeur ?

Un pur coup de chance ! J’ai envoyé mon CV à Jean-Paul Arif car je cherchais un emploi dans une maison d’édition au moment où lui cherchait un auteur pour écrire un roman jeunesse. Malgré mon peu d’expérience dans l’écriture, il m’a laissée l’opportunité de lui proposer un scénario pour Via Temporis 2. J’ai aimé son concept et lui mes idées. Le résultat est Le Trésor oublié des Templiers !

Vous avez un Master de Lettres modernes et avez étudié la saga Harry Potter. Et vous vous êtes lancée dans l’écriture d’un roman historique ! C’est un genre qui vous attirait aussi tout particulièrement ?
J’adore lire des romans historiques mais je n’aurais jamais imaginé en écrire un un jour ! Sans cette rencontre avec Jean-Paul Arif, je ne pense pas que je m’y serai essayée. Ou peut-être pas pour un premier roman. Après mon étude sur la série Harry Potter, j’ai eu pour projet d’écrire un roman pour la jeunesse car l’imaginaire des jeunes lecteurs ne connait pas de barrières. Je me destinais cependant plus au genre fantastique. Mais, finalement, écrire un roman historique et d’aventures a été une expérience très intéressante et des plus enrichissantes, sans compter que j’ai pris un réel plaisir à m’immerger dans l’univers du Moyen-âge !

Votre roman Le Trésor oublié des Templiers est le second tome de la série Via Temporis. Avez-vous trouvé difficile ou cela vous a-t-il aidé d’avoir déjà une certaine base d’écriture avec notamment les personnages principaux, la notion de voyage dans le temps... ?
Je pense qu’il y a un peu des deux. Dans un premier temps, cela me semblait plus facile dans le sens où la ligne de base était déjà établie. Je savais où je devais aller et quel était l’esprit de la saga. Et puis il faut avouer que le terrain mis en place par Jean-Paul Arif et Joslan F. Keller m’a vraiment plu tout de suite ! Les personnages étaient des plus sympathiques et l’histoire des voyages dans le temps et des énigmes passionnante. Cependant, au fur et à mesure que mon histoire prenait forme et vie, il m’est apparu difficile de devoir toujours suivre ce même fil conducteur. De plus, le fait d’écrire un tome d’une saga impose que l’on s’accorde à l’épisode précédent, tout en préparant un terrain à travailler pour le prochain. On ne peut pas donner de fin, ni approfondir les portes que l’on a ouvertes.

Histoire de se faire une idée, pour une thématique comme celle-ci (les Templiers au Moyen Age, les pèlerinages), combien de temps de recherches documentaires vous a-t-il fallu ?
Je ne pourrais pas évaluer le temps en nombre d’heures mais ce que je peux vous affirmer avec certitude, c’est que la recherche a représenté une part considérable dans mon travail d’écriture ! Comme je vous l’ai dit, je m’intéresse beaucoup à l’Histoire mais je ne suis pas une experte dans ce domaine pour autant. Pour que mon roman soit le plus authentique possible, pour éviter les anachronismes et s’imaginer être soi-même dans l’univers du Moyen-âge, il m’a fallut énormément de documentations. Des faits les plus généraux aux détails les plus spécifiques, que ce soit au niveau de l’histoire ou de l’emplacement géographique, j’ai essayé au mieux de décrire ce qui marquerait deux jeunes de notre époque plongés au cœur du XIIème et du XIVème siècles. Tout est si différent de ce que nous pouvons connaître ! L’architecture, l’agencement des rues, la façon de se nourrir, de se vêtir, les règles de société, la politique, les paysages etc. sont autant d’éléments qu’il m’a fallu étudier avec précision et comprendre.

Travaillez-vous actuellement à l’écriture d’un nouveau roman historique ? Ou tout du moins, est-ce que cette première expérience dans le genre vous donne envie de recommencer ?
Pour le moment je suis sur un autre projet d’écriture qui ne concerne pas l’histoire. Mais, même si le fait d’écrire un roman historique implique un travail d’arrache pied, je pense que c’est une expérience que je retenterai. C’est fabuleux de se transporter dans le passé, en tant que lecteur et, comme je viens de le découvrir, en tant qu’auteur. J’ai visualisé tous les endroits où les héros se sont rendus et, même si je n’ai pas comme eux pu porter des costumes d’époques, goûter à la cuisine, admirer les paysages inviolés ou sentir les odeurs – pas toujours très agréables j’en conviens ! – du Moyen-âge, cela a été une sacré aventure que je réitérai avec joie !

Un dernier petit mot pour les lecteurs d’Histoire d’en Lire ?
Et bien j’espère qu’ils prendront autant de plaisir à lire Le Trésor oublié des Templiers que j’en ai eu à l’écrire ! J’imagine sans peine que vos lecteurs sont tous des passionnés d’histoire. J’espère donc également répondre à leurs attentes en matière de documentation et de descriptions. Même si le public visé est celui des 9-15 ans, j’ai fait en sorte que les adultes y trouvent aussi leur compte. Et puis il n’y a pas d’âge pour s’accorder un petit voyage au temps des Templiers et de Philippe le Bel n’est-ce-pas ?

Je vous remercie pour vos réponses et vous souhaite une bonne continuation.
Isabelle.


Interview réalisée le 5 décembre 2011.