L'interview de PIETRI Annie

PIETRI Annie

Bonjour Annie Pietri,
Véritable passionnée du règne de Louis XIV et du château de Versailles, tous vos romans historiques ont pour cadre cette époque et ce lieu. Qu’est-ce qui vous fascine tant ?

Cela remonte à l’enfance. Mes parents m’ont montré le château de Versailles lorsque j’avais 5 ans. Nous étions passés en voiture devant le château. Ce fut un grand émerveillement, et cet éblouissement ne m’a jamais quittée.

Bien évidemment, pour écrire vos romans, vous vous plongez dans de longues recherches documentaires. Une bibliographie est d’ailleurs mentionnée à la fin du livre L’Allée de lumière. Et j’imagine que vous avez visité le château de Versailles à de nombreuses reprises pour vous en imprégner et ainsi le décrire dans les moindres détails dans vos romans ?
Le château de Versailles est à 30 ou 45 minutes de chez moi, et j’y vais souvent. Je ne m’en lasse pas ! Je l’ai toujours considéré comme un lieu de vie, et non comme un musée. C’est donc tout naturellement que j’y invente des intrigues, juste pour le voir vivre à nouveau.
Bien sûr, je fais beaucoup de recherches. C’est indispensable si l’on veut installer dans le roman, une toile de fond au plus près de la réalité.


Les autres thèmes qu’on retrouve dans tous les romans, ce sont la sorcellerie, les poisons ou la médecine par les plantes, avec une omniprésence de la plus célèbre « sorcière » « La Voisin » et l’affaire des poisons. Louis XIV organisait une traque minutieuse de ces personnes. Pourquoi tous vos romans se raccrochent à un moment ou à un autre à l’un de ces thèmes ?
La tristement célèbre Affaire des Poisons, est incontournable lorsqu’on évoque le siècle de Louis XIV. Elle a entaché le règne. J’aime bien y faire référence dans mes romans. Je trouve que ces histoires de sorcellerie, tout en étant du plus grand sordide, ont quelque chose de fascinant.

La série Les Miroirs du palais et Carla aux mains d’or intègrent justement un côté fantastique par ce rapport à la sorcellerie (la médecine douce étant vue comme telle à l’époque). C’est une vraie réussite. Pensez-vous que ce mélange des genres contribue aux succès des livres ?
Sur la toile de fond au plus près de la réalité de l’époque, dont je parlais plus haut, je greffe une fiction, et je « tricote » tout ensemble. Le vrai, le faux, et... le vraisemblable. Mais j’avoue ne pas savoir, si le succès des livres vient de là... Seuls mes lecteurs le savent ! 

Les Orangers de Versailles, votre premier roman, a été rapidement un vrai succès en librairie et donc auprès des lecteurs. C’est cela qui vous a décidé à écrire une suite ou y aviez-vous déjà pensé dès sa conception ?
J’avais pensé à une suite, dès la fin de l’écriture des « Orangers ». Mais l’éditrice de l’époque (en 2000) souhaitait que ce livre reste « un enfant unique ». Il l’a été pendant 8 ans. Ensuite, avec l’accord de la nouvelle éditrice, j’ai repris l’idée qui me tenait à cœur et j’ai poursuivit l’écriture des aventures de Marion.

Ce qu’on apprécie dans vos romans, c’est qu’ils offrent un très large panorama de la vie à cette époque. Personnages historiques et fictifs se côtoient, les descriptions nous immergent complètement dans l’époque. C’est cela qui vous plaît le plus, plutôt que raconter des événements historiques précis ?
Je n’écris pas des livres d’Histoire, ni des documentaires. J’invente ! C’est beaucoup plus amusant !

Hormis Carla aux mains d’or et Les Aventures de Léon Tripié, vos autres romans sont publiés chez Bayard jeunesse. Cet éditeur a tout de suite été conquis dès Les Orangers de Versailles ?
Oui, c’est Bayard qui m’a fait confiance pour mon premier roman. Le roman n’était pas écrit, j’ai simplement parlé de mon idée à l’éditrice qui m’a aussitôt dit : « Ça me plaît, je vous signe un contrat, vous pouvez commencer ! » Je n’avais jamais écrit de roman. Vous imaginez le stress !

Votre actualité, c’est la parution du troisième tome de la série Les Miroirs du palais : Le Grand Diamant Bleu. Un livre très attendu par vous-même et les lecteurs puisque le tome précédent L’Allée de lumière nous laissait sur la réapparition de la fille de Domenico, Angelina.
C’est en effet, mon « dernier né », qui complète et termine la série Les Miroirs du palais

Avez-vous déjà le projet d’écrire de nouveaux romans historiques se déroulant sous le règne de Louis XIV ?
Bien sûr ! Il est en cours d’écriture. Mais chuuuuut... je ne peux pas en dire plus pour l’instant !

Et pensez-vous écrire un jour un roman ayant pour cadre une autre période historique ?
Peut-être une histoire contemporaine. J’y réfléchis...

Un dernier petit mot pour les lecteurs d’Histoire d’en Lire ?
Merci d’être de fidèles lecteurs ! Amitiés à tous !


Je vous remercie pour vos réponses et vous souhaite une bonne continuation.
Isabelle.


Merci !

Interview réalisée le 19 novembre 2012.