Marguerite de Valois est née le 14 mai 1553. Elle est le septième enfant d'Henri II et de Catherine de Médicis. Bien que Marguerite craigne et admire sa mère, elles ont toutes deux des rapports très distants. A Paris, en avril 1558, la jeune Marguerite âgée de 5 ans assiste à la célébration du mariage de son frère François avec Mary Stuart, reine d'Ecosse. L'année suivante, son père Henri II meurt lors d'un tournoi. C'est donc François qui monte sur le trône. Fille de roi, Marguerite devient alors soeur de roi. Et petit à petit, la tension monte dans le Royaume de France entre les catholiques et les protestants. Essayant de réconcilier les deux parties, la reine Catherine marie sa fille Marguerite à Henri d'Orléans, qui est protestant.
L'avis d'Histoire d'en lire
Brigitte Coppin, qui a déjà écrit sur le règne de François Ier s'intéresse ici à sa descendance directe, avec Marguerite de Valois qui deviendra la reine Margot, restée célèbre dans l'Histoire de France. Si on s'en tient à la chronologie, ce roman aurait été intégré dans la rubrique Renaissance. Cependant, la lecture nous montre clairement le rôle joué par Marguerite pendant les guerres de religion, d'où notre choix de l'afficher plutôt dans cette catégorie.
La Reine Margot : une princesse audacieuse est à la fois une biographie romancée de Marguerite de Valois et une formidable description du contexte historique, politique et religieux de l'époque. Et ce n'est pas si évident, pourtant l'auteure fait au mieux pour le rendre accessible. Les personnages en présence sont nombreux, on retrouve leur liste sur les rabats de la couverture. Brigitte Coppin emploie également un vocabulaire propre au XVIe siècle et plusieurs termes sont directement définis en notes de bas de page. Un cahier documentaire présent en fin de livre apporte aussi de nombreux éclaircissements et explications sur le reste de la vie de la reine Margot.
Enfant, Marguerite peine à trouver sa place entre sa mère autoritaire et ses frères et sœurs. Elle reste malgré tout très discrète et essaie de s'accommoder au mieux de sa situation tout en profitant du faste de la cour. Suite au massacre de la Saint-Bathélémy qui est magnifiquement rapporté, Marguerite affirme clairement sa position de nouvelle reine et affiche haut et fort sa tolérance envers les protestants.