Vise juste mais tire sans haine

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Résumé

Laure Delandry est étudiante à Paris, lorsque la guerre débute en septembre 1939. La jeune femme se montre déterminée face à l'occupant allemand. Elle veut agir pour son pays et commence par écrire et transmettre des articles publiés dans des journaux de la résistance. Ce qui lui vaut d'être repérée par Henri, dit Cerf, pour intégrer un réseau et participer à des actions de plus grande envergure.
En décembre 1943, Laure, dit Athéna, se porte volontaire, avec son ami Bayard, pour éliminer en pleine rue un officier nazi. Parviendra-t-elle à ôter une vie pour en sauver des milliers d'autres ? Dieu sera-t-il toujours auprès d'elle, après un acte aussi terrible ?


Citations
"Devait-elle absolument le faire ? En aurait-elle le courage ? Peut-être n'allait-elle pas en revenir vivante ? Et même si elle restait en vie, peut-être en reviendrait-elle morte de l'intérieur, rongée par cet acte si effroyable. Était-ce héroïque ou bien exécrable ? Que penseraient ses parents de cela ? Et Dieu ? « Tu aimerais ton prochain comme toi-même », « Tu ne tueras point ». Et si elle commettait le plus affreux des crimes, impardonnable aux yeux de Dieu ? Non, pensa-t-elle, parfois il faut utiliser le pire afin d'amener le meilleur. Sacrifier une personne pour en sauver des centaines. Est-ce mal de décider de la mort de quelqu'un qui est coupable de celle de milliers d'innocents ? Mon Père, pardonnez l'acte que je vais faire. Sachez que si je le fais, ce n'est pas par haine envers cette personne mais bien par amour pour toutes ces autres, dont le sang couvre ses mains pleines de crimes." p. 16

L'avis d'Histoire d'en lire

Vise juste mais tire sans haine est le premier roman de Victoire Delayance. Curieuse de l'histoire contemporaine et plus particulièrement de la Seconde Guerre mondiale, elle souhaite à son tour transmettre aux lecteurs et lectrices.

L'autrice s'est largement documentée sur la Seconde Guerre mondiale et plus spécialement sur le réseau de résistance Alliance, les sources bibliographiques sont d'ailleurs citées en toute fin. Le roman s'inspire donc de l'histoire de ce réseau.

Laure Delandry est la personnage principale. Étudiante à Paris, elle choisit très tôt de s'engager dans la voie de la résistance, d'abord par la simple écriture d'articles pour des journaux. Puis vient son intégration dans un réseau plus constitué.

Dès le premier chapitre, Victoire Delayance aborde, avec justesse, la difficile question de tuer quelqu'un de sang froid, de ce qui peut motiver cet acte, de la culpabilité qui en découle. Même s'il s'agit d'un nazi, que cet homme-là a lui-même déjà tué des innocents, comment peut-on justifier de le tuer ensuite pour éviter d'autres crimes ?
Dès le chapitre suivant, le roman revient en arrière, au 22 juillet 1939. Et de chapitre en chapitre, il va dérouler toute la Seconde Guerre mondiale, tout en ciblant l'action avec le personnage de Laure et des autres principaux membres du réseau, jusqu'à revenir à ce 16 décembre 1943, jour de l'attentat, et même ce qui s'en est suivi.

Le livre aurait pu être intéressant par le sujet qu'il amène. Mais le style de Victoire Delayance est lourd, les descriptions sont trop imposantes, les dialogues trop plats.
Et c'est à croire que le roman n'a pas été relu ni corrigé par l'éditeur. C'est truffé de répétitions.
Dernier écueil, ce sont les trop nombreuses références à la foi, à Dieu qui sont servies à toutes les sauces ! Un peu, pourquoi pas parce que cela est caractéristique de ce réseau mais là, c'est lassant.