A Paris, en 1926. Suzon n'a que onze ans et malgré son jeune âge, elle travaille comme femme de chambre à l'hôtel Ritz, le plus beau palace du monde. C'est un travail difficile où il faut être tout le temps aux petits soins pour les riches clients qui y séjournent. Ils doivent pouvoir être satisfaits à toute heure du jour ou de la nuit... C'est ainsi que le client de la suite 208 exige, à minuit, que lui soient apportés du champagne et des crêpes ! Malgré la fatigue, Suzon se précipite à la cuisine et y rencontre Rose.
Citations "Mme Lebrac insiste :
- Il ne faut pas seulement servir le client. Il faut devancer ses désirs. Le client de la 252 est américain ? Zou ! Tu lui apportes de la limonade avec de la glace - les Américains en sont fous. Lady Rochester occupe la 234 ? Hop ! Un thé à cinq heures, avec des biscuits à la cannelle... elle en raffole !
- Mais comment savoir ? demande Suzon en ouvrant ses mains dans un geste d'impuissance.
Mme Lebrac lui adresse un sourire bienveillant en pointant son doigt vers le ciel.
- Ca, ma petite, c'est une question d'observation et d'imagination. D'expérience, aussi. Observer et imaginer : toute la science du personnel d'un palace est là." p. 16
L'avis d'Histoire d'en lire
Le Bel hôtel du monde annonce une série prometteuse. Ce premier tome pose le décor et les principaux personnages. Bienvenue en 1926, Ã Paris, au cœur de l'hôtel Ritz, du nom de son fondateur !
Au cœur d'un palace parisien
Le Ritz n'est pas un hôtel comme les autres, c'est un palace fondé en 1898. Gwenaële Barussaud y fait évoluer les personnages, qu'il s'agisse du personnel ou de certains clients. C'est ainsi que vont se rencontrer Suzon, jeune femme de chambre, et Rose, fille du sous-directeur. Une rencontre qui n'intervient qu'en seconde moitié de roman mais qui va avoir son importance pour l'ensemble de la série.
Une demande inattendue
Et l'autrice développe à juste titre le quotidien difficile mais aussi plein de fierté du personnel de l'hôtel. Suzon est fascinée par la modernité du lieu, de ses équipements. "Le meilleur n'est pas trop beau" comme le répétait sans cesse M. Ritz. Il lui faut ainsi se plier à toutes les demandes, même les plus farfelues. Et dans ce premier tome, il lui faut donc satisfaire une demande de crêpes en pleine nuit, alors que la cuisine est bien sûr nettoyée et fermée. Voilà une intrigue originale !
Servi par une mise en page très agréable, aérée, illustrée en couleurs par Lucie Durbiano qui colle à l'époque décrite avec des illustrations très actuelles, ce premier tome donne très envie de poursuivre la série.