Ce samedi 10 juin 1944, dans le petit village limousin d'Oradour-sur-Glane, chacun vaque à ses occupations habituelles. Et puis, des bruits de moteur, de pneus, des secousses. Les SS débarquent, rassemblent les hommes, les femmes, les enfants sur le Champ de Foire. Les hommes sont fusillés. Les femmes et les enfants sont rassemblés dans l'église et périssent sous les balles ou par le feu. 642 habitants d'Oradour ont été assassinés.
L'avis d'Histoire d'en lire
L’œuvre de Rolande Causse est intimement liée à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Et ses textes si magnifiques sont aussi empreints d'une immense douleur.
Oradour la douleur raconte l'horrible journée du 10 juin 1944. Et comme à chaque fois, Rolande Causse exprime en peu de mots ce qu'il y a de plus terrible : la séparation, la souffrance, la mort, l'inoubliable pour les survivants. Une nouvelle fois, comme pour Les Enfants d'Izieu, l'autrice a choisi la forme de la prose poétique pour le cœur du texte, l'après-midi du 10 juin 1944 et une poésie non ponctuée pour évoquer l'absence. En début de livre, elle préfère rester sur une prose classique pour évoquer le printemps 1944, précédant ce terrible événement.
Son complice et ami, l'illustrateur Georges Lemoine transmet par ses dessins toute sa sensibilité, en écho au texte.
Une fois de plus, on reste saisi par la profondeur de ce livre, le choix des mots si justes. Un hommage poignant à la mémoire des 642 habitants d'Oradour-sur-Glane, petit village du Limousin rayé de la carte par la barbarie nazie. Un recueil que Rolande Causse a pu écrire grâce aux témoignages des quelques rescapés et survivants du massacre.