Selon l'objectif qu'elle s'était fixée, Nina, accompagnée de Sacha et Boris Nikitine, l'un des Défenseurs de la Communauté des Trois, font route vers la Sibérie pour retrouver la mère de la jeune fille, prisonnière dans un camp de la Kolyma. Bien que le trajet se déroule au "printemps", le climat sibérien est terrible, les températures descendent jusqu'à -30°. En chemin, Nina retrouve son amie Véra qui lui remet une carte postale avec un poème écrit par sa propre mère. Parvenus à la limite des chemins praticables en camion, Nina, Sacha et Boris s'arrêtent en pleine Sibérie. Nina entreprend de terminer le trajet seule pour délivrer sa mère. Mais les loups des Volkovitch sont là et lui permettent de rallier le camp en très peu de temps. Une fois sur place, Nina prend le temps d'observer l'organisation du camp. Et là, elle découvre toute l'horreur des traitements infligés à ces femmes arrêtées et enfermées par le pouvoir stalinien.
A côté de cela, Nina continue de développer ses pouvoirs surnaturels. Et elle sait maintenant qui est son véritable ennemi, qui continue de la traquer sans relâche, où qu'elle soit... Venant tout juste de devenir une jeune femme, Nina s'apprête à livrer un ultime combat.
L'avis d'Histoire d'en lire
Intitulé simplement Le Combat, ce troisième tome conclut la série Nina Volkovitch. Oui, il y a bien le combat final contre son ennemi tout désigné. Mais ce serait malgré tout trop réducteur de raccrocher ce titre à ce dernier événement, aussi important soit-il. Le combat de Nina, de ses amis et de la Communauté des Trois, c'est aussi retrouver la mère de la jeune fille, la faire évader de son camp de prisonnières. Et c'est ensuite délivrer Dima, le petit frère de Sacha. Sans réel répit, tous se mobilisent à chaque fois pour ces missions qui leur sont capitales.
Comme les précédents tomes, Le Combat est à la fois historique et fantastique. Historique car ici, Carole Trébor nous montre clairement la vie dans les camps de prisonnières. Le parallèle est vite fait avec les camps de concentration nazis : absence de nourriture et d'hygiène, travail harassant par des temps difficiles, pas de soins, beaucoup de violence... Et à plusieurs reprises dans le roman, l'auteure précise que les arrestations et l'envoi dans ces camps étaient fréquents, pour de multiples raisons, parfois futiles. Joseph Staline dirigeait le pays d'une main de fer et il arrivait régulièrement que des personnes l'ayant bien soutenu se retrouvent elles aussi emprisonnées à leur tour. Rien n'était jamais acquis. Un glossaire présent en fin d'ouvrage définit toutes les notions indiquées par une étoile dans le texte.
Et le côté fantastique reste le même, avec Nina qui poursuit la découverte de ses pouvoirs surnaturels. Tour à tour guérisseuse, combattante, Nina se retrouve pourtant complètement démunie face à sa maman meurtrie. On assiste là à une scène d'une grande émotion. Les personnages qui l'entourent finissent de l'éclairer sur son passé, l'origine de ses pouvoirs, sa mission avec les icônes.
La scène finale, l'ultime combat, est tout simplement fabuleuse. Les descriptions sont précises, bien amenées, on a tout simplement l'impression devant un film ! La trilogie Nina Volkovitch ferait d'ailleurs un excellent scénario de film !