Madeleine Riffaud vit paisiblement dans la Somme avec ses parents. Elle n'a que douze ans quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Elle est témoin de tout ce qui s'ensuit : l'Exode, les bombardements allemands, l'Occupation. Madeleine contracte la tuberculose et est envoyée dans un sanatorium dans les Alpes. En 1942, pendant sa convalescence, elle rencontre Marcel, lui aussi tuberculeux et dont elle tombe amoureuse. Elle découvre qu'il est un résistant et elle-même était déjà bien décidée à agir contre l'occupant, bien qu'elle ne soit pas encore majeure.
Citations "Amiens, Mai 41.
La vie suivait son cours...
... tant bien que mal.
Il y avait des pénuries et des interdictions dans tous les domaines, orchestrées par le régime de Vichy.
Mais ça, on n'avait pas le droit de le dire car ça signifiait qu'il y avait, quelque part, on ne sait où, un autre gouvernement français.
Voir les Allemands parader dans les rues en toute impunité me rendait malade.
Littéralement, je veux dire." p. 37-38
L'avis d'Histoire d'en lire
Née en 1924, Madeleine Riffaud est adolescente quand débute la Seconde Guerre mondiale. Elle est donc un témoin direct de l'avancée des Allemands, conduisant la population à fuir, du rationnement, de l'Occupation.
Même mineure, Madeleine choisit de s'engager dans la Résistance.
L'histoire d'un engagement précoce Dominique Bertail et Jean-David Morvan reprenent les étapes importantes de la vie de Madeleine Riffaud dès son enfance, en 1931. Puis, on la retrouve quelques mois seulement avant le début de la guerre en juin 1939.
Les auteurs ont volontairement axé cette BD sur le caractère de Madeleine, ce qui a donné naissance à son engagement dans la Résistance : un coup de pied aux fesses donné par un nazi.
Dominique Bertail restitue les expressions de Madeleine. On lit sa détermination, sa colère sourde d'abord, puis qui l'amène à prendre la meilleure des décisions pour elle : devenir résistante.
Avant cela, Madeleine est rattrapée par la maladie. Elle souffre de tuberculose et est envoyée au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet, en Isère, en zone libre.
Cette parenthèse dans la guerre l'amène à rencontrer Marcel, lui aussi patient au sanatorium et premier échelon pour Madeleine afin d'entrer dans un réseau de résistance.
La référence aux roses est présente dès le début de la BD. Madeleine était très proche de son grand-père, passionné de roses. En entrant dans la résistance, Madeleine choisit comme nom d'emprunt le prénom de son grand-père "Rainer".
Au cœur de la guerre
Madeleine Riffaud est témoin de ce tout ce qu'il se passe depuis que la France a signé l'armistice et que les Allemands sont entrés en France.
La BD est donc aussi une ouverture très fine sur le contexte d'alors : l'Exode, l'Occupation, le rationnement. On commence à entrevoir un début de résistance. Madeleine effectue ses premières missions. Et ce premier tome se termine alors qu'elle doit faire un choix difficile : être en couple dans le même réseau est une difficulté supplémentaire. Le chef du réseau lui demande de choisir.
Un récit parfaitement mené et ponctué par des poèmes écrits par Madeleine Riffaud.
La toute fin de l'album développe la rencontre de Jean-David Morvan et Dominique Bertail avec Madeleine. Ils racontent ce qui les a marqués et qui n'a pu être développé dans la BD.
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