François est né le 5 avril 1896. Fils unique d'un couple de fermiers, il n'est pas le dernier pour rester son compte à la bande rivale de l'école. Son père aimerait qu'il reprenne la ferme mais lui, préfère devenir menuisier, son grand-père lui ayant transmis sa passion du travail du bois. Amoureux dès le premier regard de Lucie, la fille de l'instituteur, François lui façonne des objets en bois. Mais le garçon aimerait bien aussi être soldat. Alors quand la guerre éclate en août 1914 et qu'il n'a pas encore l'âge légal pour se porter volontaire, il pense déjà à mentir pour être accepté ! A ce moment-là, Lucie et ses parents parviennent à le dissuader... mais plus pour très longtemps. L'année suivante, il est appelé et rejoint son régiment. Après quelques semaines d'entraînement, il rejoint le front, fier de pouvoir enfin défendre sa patrie. Or, il déchante rapidement, se retrouvant confronté à l'horreur : des cadavres partout, des paysages défigurés, des explosions incessantes. Et au cours de l'année 1916, il doit rejoindre Verdun où se déroule l'une des pires batailles.
L'avis d'Histoire d'en lire
Comme nous le savons, le corps d'un soldat français dont l'identité n'a pu être retrouvée repose sous l'Arc de Triomphe, place de l’Étoile, à Paris. Cette commémoration particulière a été décidée en 1920 et la tombe du Soldat inconnu a donc été installée le 11 novembre de la même année.
S'appuyant sur cela, Arthur Ténor a imaginé l'histoire d'un jeune homme, envoyé au front en 1915, tué à Verdun et dont la plaque d'identification se perd dans la boue. Il sera l'un des nombreux portés disparus de cette Grande Guerre.
Tout commence en 1896 avec la naissance de François, bébé tant attendu pour Joséphine et Émile. Nous suivons son enfance, l'amour dont il est entouré au sein de sa famille, sa scolarité et les bagarres avec le clan ennemi, et son bel amour déjà si jeune avec la jolie Lucie, la fille de l'instituteur. Passionné par le travail du bois, François devient menuisier mais garde dans un coin de sa tête l'envie d'être soldat. Comme beaucoup d'autres hommes, il veut en découdre pour défendre la patrie. Il est même prêt à s'engager plus tôt que prévu en mentant sur son âge. Même si cela ne concernait évidemment pas tous les appelés, bon nombre de soldats affichaient une réelle fierté et une assurance à aller combattre les Allemands.
Bien documenté comme il le fait toujours dans chacun de ses romans historiques, Arthur Ténor reprend les éléments que nous connaissons déjà au sujet de la Grande Guerre : l'idée d'une guerre courte, d'une formalité, la fierté d'aller combattre. Mais très vite, les désillusions. Et l'exemple de François est criant ! Avant même son premier combat, il est confronté à la mort partout autour de lui, aux balles et aux obus qui explosent continuellement, aux conditions de survie épouvantables dans les tranchées. Et il pense avoir connu le pire, jusqu'à ce qu'il soit envoyé à Verdun...
En parallèle, nous suivons le parcours de Lucie, la fiancée de François. Dès le début de la guerre, elle s'engage comme infirmière pour soigner et assister les milliers de blessés qui affluent chaque jour. Petit à petit, elle tente de se rapprocher du front où combat François, pour être au plus près de lui dans ces moments terribles.
Entre amour passionné et horreurs de la guerre, Arthur Ténor déroule leur histoire jusqu'à la fin tragique de François, dans la boue de Verdun. La dernière partie du roman est absolument déchirante.
En toute fin de roman, l'auteur retrace fidèlement le déroulement de la cérémonie ayant permis la désignation du soldat inconnu.
Précision d'Arthur Ténor :
Savez-vous qu'il manque un chapitre à ce roman, qui à mon grand regret n'a pas été intégré à la version édité ? Vous le trouverez sur un blog dédié : http://tenorselivre.canalblog.com/archives/2005/12/15/1112807.html.
Et vous comprendrez à sa lecture pourquoi je l'ai intitulé " Il s'appelait... le Soldat Inconnu ".
Un grand moment de lecture, d'émotion, et de réflexion sur les atrocités provoquées par les guerres.