Fin février 1916, un régiment est cantonné dans une ferme en Meuse. Cette période de l'année est d'autant plus difficile que bon nombre de camions sont bloqués par la boue à cause du dégel, la fameuse gadoue du "Tourniquet". La peur est omniprésente, sauf pour celui qu'on surnomme Serpolet, protégé par un gri-gri, un petit bonhomme en fil de fer. Il est d'ailleurs missionné pour porter une lettre au début de la colonne et part accompagné de Palette et Le Bourhis.
L'avis d'Histoire d'en lire
Le quatrième tome des Godillots opère un retour en arrière puisque le récit se déroule en février 1916 avant même Le Plateau du croquemitaine !
On se situe donc au moment de la bataille de Verdun, le régiment de Palette et Le Bourhis stationne en Meuse. Et la situation s'enlise, c'est le cas de le dire avec le dégel qui immobilise de nombreux camions. Ce volume reprend une atmosphère de peur, de menace. Une peur qui semble ne pas atteindre le jeune Serpolet, jusqu'à ce que lui aussi se fasse rattraper par la folie. On le suit dans un long passage où il perd toute notion du temps, de l'espace, des personnes.
Malgré tout, même si Olier et Marko sont partis sur un récit très différent des précédents, je n'ai pas du tout accroché. Non pas à cause de la cassure dans la chronologie, mais bien par le scénario qui a été imaginé autour de ce thème de la folie des soldats à cause de la guerre. Grosse déception scénaristique, même si le dessin tente de relever tout cela.
Comme dans le volume précédent, on retrouve à la fin un supplément illustré pour se sentir au plus près des Godillots.