Elsa Schiaparelli a dix ans en 1900. Elle vit à Rome avec sa sœur ainée Beatrice, son père Celestino, un universitaire et orientaliste renommé et sa mère la marquise Giuseppa Maria de Dominicis.
Elsa est une filette facétieuse. Elle ne rate aucune occasion de se faire remarquer ! Elsa a besoin de bouger, d'expérimenter, au grand dam de ses parents et de sa nourrice qui ne cessent de la réprimander.
Citations "En fouinant dans le coffre aux trésors, Elsa s'interroge : pourquoi sa mère est-elle devenue une dame coincée, engoncée dans des tenues strictes et invariablement noires, qui déteignent sur son humeur ? Comment a-t-elle fait pour avoir une fille qui lui ressemble si peu en tout point ? Elles sont le jour et la nuit." p.31-32
L'avis d'Histoire d'en lire
Qui aurait pu penser qu'une fillette si espiègle deviendrait l'une des plus grandes créatrices de mode du début du XXe siècle ? Avec bienveillance et en s'appuyant sur une documentation écrite et vidéo, Ève-Marie Lobriaut dresse le portrait d'Elsa Schiaparelli.
Une fillette incomprise Ève-Marie Lobriaut a choisi d'évoquer l'enfance d'Elsa. Elle place son récit à Rome où vit la famille Schiaparelli, en 1900. Elsa a donc dix ans.
Et c'est presqu'étonnant parce qu'on se rend compte que la fillette n'évolue pas du tout dans un milieu ou auprès de personnes qui vont l'amener à être une créatrice de mode.
Bien au contraire. Elsa grandit auprès de parents très stricts et qui s'occupent peu d'elle, une nourrice est là pour cela. Leur seconde fille a été une mauvaise surprise pour eux qui rêvaient d'avoir un garçon.
Elsa est tout le contraire de sa sœur aînée, ce qui déroute encore plus l'entourage.
Et c'est là-dessus qu'appuie l'autrice. Elle raconte les facéties de la fillette, prête à s'étouffer avec de la terre pour faire pousser des plantes dans ses oreilles, son nez, sa bouche... Elle se prétend enfant abandonnée et recueillie par la marquise, elle lâche des puces sur les invités de ses parents... On pourrait penser que cette enfant est ingérable, mais il faut surtout comprendre qu'elle veut attirer l'attention. Ce monde, bien qu'aisé mais surtout étriqué dans lequel elle vit, ne lui convient pas du tout. Et elle sent bien que ses parents ne lui portent pas autant d'amour qu'à sa sœur. Alors, à sa manière, elle se démarque.
La partie narrative du livre développe le caractère d'Elsa sur presque soixante-dix pages.
Et dans le dernier chapitre, l'autrice aborde sa relation très proche avec son oncle Giovanni Schiaparelli, un astronome. Lui seul comprend la fillette.
Une créatrice inventive
Ce livre propose donc une délimitation bien marquée, contrairement à la plupart des titres de la collection Les Petites histoires de la mode.
Ce sont la partie biographie et l'abécédaire illustré qui viennent nous faire découvrir l'univers artistique d'Elsa Schiaparelli, devenue styliste.
Ève-Marie Lobriaut reprend des points liés à l'enfance et l'entourage d'Elsa. Mais elle va aussi pouvoir développer les questions concernant les rencontres qui ont permis à la jeune fille de se lancer dans le milieu de la mode, l'expression de sa créativité, les stars qu'elle a habillées, sa manière de travailler, la création de sa maison de couture...
Et après la lecture de la partie romancée, on comprend mieux tout ce qui l'a amenée à imposer son style et à marquer ainsi l'histoire de la mode.
Madame Dessine s'est inspirée de photos et dessins créés par Elsa Schiaparelli pour nous faire découvrir ce style incroyable.