Apprentie geisha : journal d'Ayami - Tokyo 1923

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Résumé

En 1923, Ayami vit avec ses parents et sa petite sœur dans un village reculé du Japon. La grande pauvreté de sa famille amène celle-ci à vendre leur fille à Okâsan, une femme tenant une okiya, une maison d'éducation de geishas, en plein cœur de Tokyo. Ayami n'a que 12 ans. Avant de pouvoir devenir geisha, elle doit d'abord passer par plusieurs échelons. Et cela commence par un difficile apprentissage de plusieurs années faits de tâches ménagères. Puis Ayami va à l'école où on lui enseigne le chant, la danse des éventails, l'ikebana... La jeune fille se montre très attentive et disciplinée, lui permettant de monter en grade. En devenant maïko, elle prend le nom de Mitsuko et accompagne désormais l'une de ses grandes sœurs dans ses prestations de geishas.

Puis, en septembre 1923, un tremblement de terre ravage le Japon. Des morts par milliers, des destructions considérables. Okâsan a beaucoup de chance, son établissement a moins souffert que les autres. Avec ses filles, elle s'empresse d'apporter aide et réconfort aux survivants. Et elle enjoint Mitsuko d'aller voir son village natal pour connaître le sort de ses parents. Ces derniers ont péri dans le tremblement de terre mais elle a retrouvé sa petite sœur Kotoko.

L'avis d'Histoire d'en lire

Isabelle Duquesnoy est passionnée par l'Asie et elle nous le communique parfaitement dans ce roman écrit sous forme de journal intime. La narratrice, Ayami, âgée de 12 ans en 1923, nous raconte son quotidien, son apprentissage de future geisha. Alors que les geishas fascinent les Occidentaux, nous sommes loin d'imaginer les sacrifices que cela demande. Et pourtant, ces jeunes filles sont viennent toutes d'un milieu très pauvre, elles sont donc prêtes à endurer ces apprentissages si difficiles pour s'élever dans la société japonaise jusqu'à devenir des œuvres d'art vivantes.

Apprentie geisha est un très beau roman qui revient sur l'histoire des femmes du Japon, ici dans les années 1920. Une histoire à l'opposé de notre Occident, ce que rappelle plusieurs fois Isabelle Duquesnoy via sa narratrice. On reste subjugué face à ce récit et profondément respectueux de ces traditions ancestrales que le Japon a su préserver au fil des siècles.

Et puis, l'année 1923 n'est pas choisie au hasard puisque le 1er septembre survient un violent tremblement de terre. Il s'agit là d'un des plus violents séismes subit par le Japon. Grâce aux commentaires d'Ayami - Mitsuki, nous prenons conscience des destructions considérables, des milliers de morts, d'orphelins.

Fort de toutes ces émotions, le roman se termine sur un dossier documentaire qui apportent beaucoup de précisions sur l'histoire des femmes japonaises. Le thème plaira davantage aux jeunes filles mais cela reste un très bon livre jeunesse pour qui veut en savoir plus sur les geishas au Japon.