Enfant trouvée, la jeune Mathilde s'échappe de l'hospice où elle était emprisonnée pour avoir volé du pain. Elle est alors recueillie par une institutrice, Louise Michel, qui s'occupe des enfants des rues, les instruit. Mathilde devient sa protégée et son aide. Dans son journal intime, elle décrit les événements de la capitale. Mlle Michel fréquente des révolutionnaires, Mathilde va la suivre dans son combat et être le témoin de la Commune de Paris.
L'avis d'Histoire d'en lire
Pour la rédaction de son roman Le Temps des cerises : journal de Mathilde, 1870-1871, Christine Féret-Fleury s'est beaucoup documentée sur la Commune et a lu les mémoires de Louise Michel, comme elle le précise à la fin du livre. Grâce à ces sources d'une grande richesse, elle développe parfaitement le contexte de l'époque. Et surtout, nous pouvons découvrir en détails qui était Louise Michel, cette enseignante qui n'a cessé de se dévouer pour les plus faibles. Une femme d'une grande force qui a su rapidement se faire reconnaître dans le monde politique.
Mathilde, qui est la narratrice à travers le journal intime qu'elle rédige, apporte un point de vue nuancé sur les événements. Elle aussi partage les idéaux d'égalité de Louise Michel. Mais Mathilde reste en contact avec la bonne société, elle ne la rejette donc pas complètement, contrairement aux révolutionnaires.
L'ensemble est facile à lire, la forme de journal intime y contribue grandement. On apprend beaucoup sur cette période de l'Histoire, encore peu explorée en littérature de jeunesse. Un petit dossier à la fin du roman revient sur la Commune et la vie de Louise Michel.