Le Naufragé de la Méduse

Période historique : XIXè siècle Période historique Le Naufragé de la Méduse Autres

Type de document : Roman

Auteur : CUENCA Catherine

Editeur : Bulles de savon

Collection : L'Histoire, c'est un roman (Bulles de savon)

Année d'édition : 2016

A partir de 11 ans.

ISBN : 979-1-0905-9750-1

Prix : 13,90 €

Le Naufragé de la Méduse
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Résumé

Le 2 juillet 1816, la frégate la Méduse fait naufrage. Hanté par cette tragédie, le peintre Théodore Géricault travaille sans relâche à une œuvre sur ce terrible naufrage. En 1818, il loue à Paris un petit appartement où il travaille avec son apprenti Louis Jamar. La concierge de l'immeuble prépare les repas de l'artiste et c'est elle ou sa nièce Mélia qui les lui amène. Mélia est profondément touchée et curieuse du tableau en cours de création. Sa tante Césarine l'a recueillie depuis le naufrage de la Méduse. Son père, un marin chevronné, a péri comme des dizaines d'autres. Mais Mélia est métis et elle est bien consciente des mauvais regards qui sont braqués sur elle. Dans son œuvre, Géricault entend justement rapprocher les Blancs et les Noirs, même si cela doit choquer alors que l'esclavage n'a pas encore été aboli. En attendant, l'artiste reçoit plusieurs lettres de menace l'invitant à abandonner son projet. Qui a tout intérêt à ce que cette affaire soit étouffée ?

L'avis d'Histoire d'en lire

Avis Le Naufragé de la Méduse
Pour le tricentenaire du naufrage de la Méduse, Catherine Cuenca revient sur l'histoire du chef d’œuvre Le radeau de la Méduse du peintre français Théodore Géricault, réalisé en 1818-1819.

Théodore Géricault s'est installé dans un petit appartement parisien qui lui sert aussi d'atelier. Louis Jamar a bien été son apprenti et a du endurer les récriminations perpétuelles de l'artiste, si bien qu'un beau jour, il a effectivement claqué la porte ! Entre réalité historique et fiction, Catherine Cuenca retrace la naissance de l’œuvre. Elle nous permet d'être aux côtés de l'artiste, qui ne vit que pour et à travers son tableau. Œuvre sur une grande tragédie maritime du XIXe siècle, Le radeau de la Méduse affirme aussi la lutte contre la ségrégation raciale et l'esclavage, et même si cela doit encore choquer à cette période ! Mais raviver des souvenirs douloureux, des événements qui doivent être tus, se positionner ouvertement comme il le fait, vaut à Géricault des menaces, des intimidations, des invitations à abandonner son projet. C'est ici que la fiction démarre, entre un tableau qui semble déranger et l'histoire de Mélia intimement mêlée à celle du naufrage. Son père a péri dans ce naufrage et elle est en quête de tous les éléments, tous les témoignages de survivants qui lui permettraient de connaître la vérité et de vivre désormais en paix, malgré la tristesse. Son amoureux Louis est là pour la soutenir dans ces moments difficiles et tout deux aimeraient pouvoir vivre leur amour au grand jour. Un couple d'un Blanc et d'une Noire reste encore très mal vu par la société.

Dans un style limpide et rythmé, Catherine Cuenca part d'un grand moment de création artistique pour en faire un récit sur fond d'enquête, aux multiples rebondissements et non des moindres ! Nous vivons l'art à travers le personnage de Géricault, et la tristesse, l'espérance, l'amour avec les personnages de Mélia et Louis. En toute fin d'ouvrage, des explications permettent de démêler la réalité de la fiction. Une bonne manière de saisir pleinement toute la subtilité de ce roman.

A noter le clin d’œil de l'illustrateur de la couverture, Alessandro Ferraro, qui reprend un élément fort du tableau de Géricault.

A noter que ce roman n'est plus édité.

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- Le Naufragé de la Méduse sur le blog Entre les pages.