A l'âge de douze ans, Cassie a été achetée par Mark Lankaster, un riche propriétaire blanc de champs de coton. Elle doit désormais travailler du matin au soir pour ramasser les précieuses fleurs blanches, tout en étant étroitement surveillée. La chaleur est accablante dans le Sud des États-Unis mais les esclaves doivent poursuivre leur tâche.
L'avis d'Histoire d'en lire
Ma liberté tout en couleurs est un tout petit livre sur le thème de l'esclavage mais écrit d'une manière originale. Il se divise en deux parties qui offrent chacune un point de vue différent. Nancy Guilbert a écrit la première partie "Fleur de coton", dans laquelle la narratrice est la jeune Cassie, l'esclave travaillant dans les champs de coton dans le Sud des États-Unis. Elle décrit son quotidien, la surveillance permanente, le fouet qui claque lorsque les esclaves parlent entre eux, ne vont pas assez vite, les conditions si difficiles en plein soleil, le dos perpétuellement courbé... Et puis, il y a cet homme blanc qui la regarde autant. Cassie est curieuse et essaie de comprendre qui il est, mais elle a peur aussi qu'il n'aille la dénoncer.
A suivre, Sylvie Baussier a écrit la partie intitulée "Fleur de beauté". Et là, nous changeons de narrateur. C'est l'homme blanc qui s'exprime, un certain Robin, peintre et engagé par Mark Lankaster pour réaliser son portrait. Mais son caractère est à l'opposé de son client. Tout de suite, Robin admire la beauté des champs de coton, des paysages alentour et il croise le regard de Cassie. Robin ne voit pas en elle une esclave mais une jeune fille éprise de liberté.
Ma liberté tout en couleurs est donc un roman court mais efficace. Les textes de Nancy Guilbert et Sylvie Baussier se complètent, se répondent, offrant une histoire finalement humaine, positive dans un contexte qui pourtant ne l'est pas du tout. Les illustrations en noir et blanc de Bruno Liance s'insèrent complément dans le récit et nous permettent de nous sentir plus proches des personnages.
Excellent petit livre sur l'esclavage tel qu'il était pratiqué dans le Sud des États-Unis, au XIXe siècle.