En 1812, Félicité d'Autin, jeune Française de 16 ans, et sa mère Julie, vivent à Moscou sous la protection d'une comtesse russe. En secret, Félicité et Fédor, le fils de la comtesse, partagent un amour sincère que vient mettre à mal la guerre. Napoléon, l'Empereur des Français, marche vers Moscou avec sa Grande Armée. Fédor s'engage dans l'armée russe, alors que sa mère et les domestiques fuient leur demeure menacée. Mais la comtesse ne bénéficie pas de l'appui qu'elle espérait pour protéger et emmener avec elle les d'Autin. Félicité et sa mère sont livrées à elles-mêmes dans cette grande maison, alors que les Russes s'en prennent à toute personne d'origine française. Les deux femmes n'ont pas d'autre choix que de fuir à leur tour pour sauver leurs vies.
L'avis d'Histoire d'en lire
C'est en chinant dans une brocante qu'Anne-Marie Pol déniche un vieux sac vert défraîchi. Elle l'achète et qu'elle n'est pas sa surprise de découvrir dans la doublure du sac un journal ayant appartenu à une certaine Félicité d'Autin ! Elle lit ce cahier et découvre l'histoire d'une jeune française prise dans la tourmente de la campagne napoléonienne en Russie en 1812. Dès lors, Anne-Marie Pol décide de retracer son histoire et de compléter le récit lorsque des pages du journal ont été trop abîmées ou déchirées.
Tout se passe en 1812. Julie d'Autin et sa fille Félicité vivent en Russie, chez leur protectrice, la comtesse Golovina. Le père de Félicité est mort pendant la campagne d'Italie en 1797. Se considérant plus russes que françaises, les deux femmes espèrent avoir tourné cette page douloureuse. Mais fort de ses nombreuses victoires dans toute l'Europe, l'Empereur des Français, Napoléon Ier, poursuit ses conquêtes et arrive en Russie.
La campagne de Russie sonne le début de la fin de l'Empire napoléonien. S'appuyant sur une solide documentation citée en fin d'ouvrage, Anne-Marie Pol développe le contexte de l'époque et les nombreuses difficultés auxquelles doivent faire face Félicité et sa mère Julie. Laissées pour compte, ennemies en terre russe, leurs chances de survie sont minces. Tout représente une menace. Contraintes de fuir à cause du grand incendie de Moscou, elles sont jetées sur les routes et cherchent tant bien que mal un refuge.
L'auteur alterne constamment entre le contexte général, les extraits du journal de Félicité et le récit de ses mésaventures. Malgré ce souci de faire le lien entre les différents éléments, on ne parvient pas à accrocher à ce texte qui manque de rythme. Il est difficile de s'attacher au personnage de Félicité, bien que les extraits de son journal soient très touchants.
Dommage, j'avais pourtant apprécié de précédents livres d'Anne-Marie Pol.