En 1855, Charlotte va avoir 15 ans et fait part de son quotidien à Paris sous le Second Empire de Napoléon III.
Charlotte, comme toute fille issue de milieu aisé à cette époque joue du piano, va à l'institution de jeunes filles pour parfaire son éducation, passe ses vacances chez ses grands-parents en Normandie et surtout rêve de porter une crinoline, ces grandes robes à la mode avec de grands cerceaux et de très beaux tissus et froufrous.
Elle aime aller se promener au parc avec sa bonne Yvonne mais si possible sans son petit frère Marcel et sa petite soeur de 12 ans. Son père travaille à la Bourse et sa mère reçoit ou va chez ses amies ; bien entendu elle ne travaille pas et son mariage a été décidé par les parents respectifs du couple.
Charlotte parle de son premier sentiment amoureux, celui qu'elle éprouve pour son professeur de piano, sans toutefois en citer le nom une seule fois de peur que son journal ne se retrouve entre d'autres mains que les siennes.
Charlotte évoque ses rêves de côtoyer les Grands de ce monde et en particulier l'Impératrice Eugénie ; ce qu'elle touche du bout des doigts grâce à sa rencontre avec Madame de Malaret.
L'avis d'Histoire d'en lire
Le journal intime de Charlotte nous emmène parmi les préoccupations d'une jeune fille de bientôt quinze ans en 1855. Elle rêve de belles robes, de mariage d'amour, et elle admire Alfred de Musset. La différence entre le milieu du XIXème siècle et le début du XXIème dans notre pays réside essentiellement dans la place faite aux femmes.
Tout comme l'indique le petit dossier en fin d'ouvrage qui porte surtout sur les familles plutôt aisées, les robes à la mode devaient être portées avec un corset très serré, les mariages étaient décidés à l'avance par les parents (il fallait "bien placer" son fils ou sa fille) sans avis de l'enfant. Les filles étaient très vite éduquées avec l'objectif de savoir recevoir plus tard.
Ce journal est aussi l'occasion d'avoir un aperçu de la première Exposition Universelle à Paris et d'évoquer les bouleversements dans la capitale, notamment avec les travaux d'Haussmann et les premiers Grands Magasins.
La lecture de ce roman est tout à fait plaisante et toute lectrice de l'âge de l'héroïne se retrouvera dans ses pensées et sentiments, la forme du journal facilitant l'identification.