Alek & Zouc : Le concours l'Épine

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Résumé

Zouc n'est décidemment pas douée pour la pêche. Elle préfère nettement s'amuser avec son ami Alek et son petit frère Moino. Sauf que quand les ados Kémi et Sango approchent, ça part plutôt en bagarre. Et Cro-Mémé, la chef du clan, en a assez de ces disputes ! Elle décrète ouvert le concours l'Épine : chaque groupe doit imaginer le jeu qui sera le plus amusant et permettra d'apaiser les tensions dans le clan.

Citations
"Alors on se jette tous les uns sur les autres pour se mettre une raclée - sauf Alek qui tente de nous séparer, mais qui se prend le genou de Sango dans les dents.
- Limaces des steppes ! Je hurle, comme un méga-perrokèptère à langue de sabre. Bouse d'auroch farcie ! Mouchtodonte à poil ras ! Squelette de poiscaille pourrie ! Hachis de...
Et là, je m'arrête, parce que je croise le regard pas content du tout de Cro-Mémé. Elle nous fixe, longtemps, les deux poings sur les hanches. On est tétanisés. Puis elle lève sa grande défense de mammouth coupée, qui porte sa voix hyper loin, et elle crie dedans :
- Avis au clan ! Conseil extraordinaire ! Rassemblement général devant le rocher totem, tout de suite ! J'ai une annonce à faire !
Du coup, on arrête net la bagarre et on se démêle en silence. J'ai la chair de frousse et les autres aussi. Cro-Mémé, quand elle s'énerve, c'est pire qu'un lion des cavernes affamé". p. 24-25

L'avis d'Histoire d'en lire

Le Concours l'Épine est le premier titre paru dans la série Alek & Zouc.

L'idée est de faire découvrir une période historique à travers une courte fiction et par le biais de l'humour.

Et je trouve que ce premier opus donne bien le ton !

Une première double page présente les personnages, qu'on retrouvera dans les autres romans. Ils gardent les mêmes noms, les mêmes traits de caractère mais ils évoluent à chaque fois dans une époque différente.

Vient ensuite une seconde double page qui précise la période historique abordée. Superbement illustrée par Laurent Simon, une frise chronologique s'insère dans le dessin et vient affiner l'époque décrite dans le roman. Ici, pour la Préhistoire, il est précisé qu'elle débute il y a 3 millions d'années mais qu'il sera plus précisément question du Paléolithique supérieur et même de l'Aurignacien, entre -38 000 et -29 000.

Chaque chapitre débute par une page documentaire sur un élément de l'époque : l'alimentation, la faune, les vêtements, le feu, les outils, l'habitat, la religion, l'art. Et sur l'art, c'est une double page sur une œuvre, qui clôt le livre : le grand panneau des lions de la grotte Chauvet Pont d'Arc.

Et ces focus documentaires, Cécile Alix les met en scène à travers un récit, résolument drôle pour toucher tout type de lecteur.
Les anachronismes sont volontairement nombreux. L'enfant qui lit cette histoire peut s'identifier facilement aux personnages parce qu'ils ont des caractéristiques similaires à lui, mais cela n'empêche pas pour autant de décrire une période historique bien précise.

Les personnages sont bien trouvés, on rit du début à la fin et en soixante pages à peine, on a pu s'immerger en toute simplicité à l'époque de l'Aurignacien.