Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, sa fille Houdê et son esclave El Ghoul, arrivent en Italie. Hannibal a souhaité obtenir la protection de la Stupeur du Monde, qui n'est autre que l'Empereur Frederic II pour continuer ses recherches et retrouver une formule chimique disparue. Descendant d'Alhazen, l'inventeur de la "camera oscura", Hannibal doit aussi faire face à l'obscurantisme religieux.
L'avis d'Histoire d'en lire
Stupor Mundi est une bande-dessinée de 280 pages mais qui se lit très bien. Je lis assez peu de BD, j'ai lu celle-ci sur la recommandation d'un collègue qui s'y connaît et je n'ai pas été déçue.
Sans reprendre le résumé, c'est l'histoire d'une rencontre avec la civilisation arabe incarnée par le savant Hannibal Qassim El Battouti et la civilisation occidentale de l'Empereur Frederic II. Ce dernier est très ouvert aux découvertes et progrès scientifiques mais au XIIIe siècle, l'Eglise occupe encore une large place et est elle beaucoup plus réticente aux avancées scientifiques. Stupor Mundi aborde ainsi l'obscurantisme religieux face aux recherches du savant arabe qui reprend les travaux d'Alhazen pour perfectionner la "camera oscura". Il n'est pas seul en Italie, chez son hôte, sont venus avec lui sa fille Houdê qui ne peut plus marcher depuis la disparition de sa mère, et El Ghoul, son fidèle esclave qui lui sert de porteur. Avec les travaux scientifiques d'Hannibal omniprésents et l'enquête qu'il mène pour trouver la formule de fixation d'une image, nous suivons en parallèle les histoires de chacun des personnages principaux. Tous ont leur importance et leur présence autour d'Hannibal est essentielle.
Le scénario est passionnant et même quand on n'est pas habitué comme moi à ce style de dessins, on se laisse prendre par cet univers si particulier, aux couleurs inhabituelles, au découpage inégal. Une belle réussite !