Pour échapper à la servitude, le jeune Renaud choisit de quitter sa famille et se dirige vers Paris. En chemin, il est emmené par un certain Chevalier qui le conduit à la cour aux étoiles, lieu de retrouvaille des miséreux de Paris.
L'avis d'Histoire d'en lire
La Cour aux étoiles, un titre qui laisserait penser que nous allons déambuler dans un décor de rêve... c'est finalement tout le contraire. Évelyne Brisou-Pellen nous invite plutôt à évoluer au cœur du Paris médiéval, aux côtés des miséreux, sans-le-sou, voleurs ou plus rarement petits travailleurs.
Renaud fait le cruel choix de quitter sa famille pour échapper au servage. A Paris, il profite d'une liberté mais toute relative. Pour vivre, il est contraint de mendier, parfois d'aider ses compagnons à voler. Avec beaucoup de réalisme historique, Évelyne Brisou-Pellen décrit ce quotidien de pauvreté, mendicité, rapines en tout genre. Elle nous donne aussi à voir l'animation des rues du Paris de l'époque.
Et puis, passés les trois quarts du roman survient la peste, ce fléau qui décime autant les riches que les pauvres. Pour échapper à la prison, Renaud et le Chevalier acceptent d'évacuer les centaines de morts, au risque d'être eux-même contaminés par la maladie.
Ce roman nous ramène à la triste réalité du Moyen Age avec la servitude à laquelle restent soumis les paysans, la pauvreté et la misère qui touchent également une partie de la population de Paris et cette terrible maladie qu'est la peste qui a déjà fait plusieurs fois de grands ravages. Pour déambuler dans cet univers, l'autrice a imaginé un panel de personnages très différents les uns des autres, avec lesquels on s'attache plus ou moins.
Mais même si j'aime beaucoup la qualité des romans d'Évelyne Brisou-Pellen, j'ai moins accroché à ce texte qui m'a paru trop descriptif et je ne voyais pas où aller mener les relations de Renaud avec le Chevalier et le reste du groupe. C'est l'arrivée de la peste qui relance l'intrigue mais pour le coup, elle arrive un peu tard. Dommage.