L'interview de EGEMAR Béatrice

EGEMAR Béatrice

Bonjour Béatrice Egémar,
Bonjour Isabelle !

Nous allons ici aborder plus spécialement vos romans parus aux éditions Gulf Stream, dans la collection "Courants noirs" : (2010) et Les Noces vermeilles (2011). Vous concernant, pouvez-vous nous dire comment est née cette collaboration avec cet éditeur ?
Elle est née d'une rencontre : j'ai fait la connaissance de Béatrice Nicodème lors d'un salon du livre, elle allait publier Ami, entends-tu chez "Courants noirs" et m'a mise en contact avec Thierry Lefèvre, le directeur de collection qui cherchait des auteurs s'intéressant au roman historique.

Selon vous, quels sont les avantages et inconvénients d’avoir publié vos romans dans cette collection ?
J'aime beaucoup cette collection unique consacrée au roman policier historique. Les auteurs bénéficient d'une grande liberté dans le choix de leur sujet, et la manière de le traiter. Du coup la collection est très riche et chacun peut y trouver son bonheur. Pour les inconvénients, je n'en vois aucun.

L’Œil de Seth est votre seconde œuvre (après la série Hori, scribe et détective) sur l’Egypte antique. Comment s’est porté votre choix sur le règne de Ramsès III pour le contexte historique ?
Pour plusieurs raisons (connaissance de l'époque, des détails pratiques, etc...) , je voulais que l'action se passe au Nouvel Empire, et je voulais éviter la période Ramsès II qui me semblait un peu trop "connue", trop évidente. Or, Ramsès III est le dernier grand pharaon, c'est une période intéressante où l'Egypte est encore en pleine gloire mais on sent les premiers signes du déclin à venir : pillages de tombes, premières grèves, complot dans le harem... Idéal pour situer un roman historique !

Avec Les Noces vermeilles, vous explorez les guerres de religion sous Charles IX, un évènement historique trop peu abordé en littérature jeunesse. S’agissant d’un sujet assez complexe et peut-être peu attirant d’emblée pour les adolescents, cela vous a-t-il paru d’autant plus intéressant de proposer ce roman dans la collection "Courants noirs" ?
C'était la collection idéale et Thierry Lefèvre a tout de suite accepté, enthousiasmé par le sujet, alors d'autres éditeurs restent persuadés que le Renaissance n'attire pas les jeunes lecteurs. Je suis convaincue qu'on peut les intéresser, c'est une période passionnante.

Dans ces deux romans, il y a donc une intrigue policière implantée dans un contexte historique très détaillé. Comment avez-vous travaillé ces romans ? En construisant d’abord l’intrigue ou en étudiant d’abord l’évènement historique ?
C'est difficile à dire car il y a un peu des deux. Pour , c'était le 6è roman que j'écrivais sur cette période et je savais bien où j'allais ; je connaissais très bien la période, la vie quotidienne, etc...
Pour Les Noces vermeilles, je ne pensais pas au début parler de la Saint-Barthélemy mais des guerres de religion en province, puis en creusant le sujet je me suis dit que c'était bête de ne pas parler de la Saint-Barthélemy car les adolescents ont peu de connaissance sur les guerres de religion, il fallait donc attaquer le sujet de front, ne pas chercher, comme j'ai tendance à le faire, à aborder l'époque d'une manière originale ou inattendue, et ne pas éviter cet événement majeur.
De plus, c'est très tentant d'utiliser pour un roman cette fameuse semaine entre le mariage de la reine Margot et l'attentat contre Coligny qui marque le début du massacre, ça donne une dynamique naturelle au récit.


Avez-vous déjà prévu d’écrire d’autres romans pour la collection "Courants noirs" ? Si oui, pouvez-vous déjà nous dire quels contextes historiques allez-vous évoquer ?
Je ne suis pas complètement décidée mais j'aimerais bien écrire une suite aux Noces vermeilles, qui se passerait sous le règne d'Henri III.

Un dernier petit mot pour les lecteurs d’Histoire d’en Lire ?
Oui : l'histoire est passionnante et je vous souhaite de découvrir, comme je l'ai fait très tôt, des livres qui sauront vous la faire aimer !

Je vous remercie pour vos réponses.
Merci à vous pour votre intérêt!
Béatrice


Isabelle.

Interview réalisée le 22 juillet 2011.