L'interview de FERRIER Anne

FERRIER Anne

Bonjour Anne Ferrier,
Vous avez déjà écrit six albums pour les éditions Millefeuille . Comment s’est faite la rencontre avec cet éditeur ?

Sur le forum de ricochet, il y a quelques années. Marjolaine Pereira était en train de monter sa maison d’édition, et venait régulièrement enrichir nos débats de son point de vue d’éditeur. C’était passionnant. Et puis, tout naturellement, je lui ai envoyé des textes, et nous avons commencé à travailler ensemble sur un album maritime (Mousse contre vents et marées). J’étais ravie d’avoir enfin cette opportunité, moi, une fille de la montagne fascinée par la mer. Et puis, les autres textes se sont enchaînés très naturellement, par l’envie de travailler avec les éditions Millefeuille.

Parmi ces ouvrages, trois abordent l’Histoire : La Vie de château, Merlin, l’enfance d’un enchanteur et Arthur, l’enfance d’un roi. Vous avez écrit aussi deux romans dont les récits se déroulent au Moyen Age : Le Complot de l’ombre et Le Poison d’or (tous deux chez Hachette). D’où vous vient cet intérêt pour cette période historique ? Envisagez-vous d’écrire d’autres albums et/ou romans sur d’autres époques ?
J’ai toujours aimé cette période et la littérature médiévale : j’y ai même consacré mon mémoire de maîtrise, à la fac. J’y suis venue grâce à la légende arthurienne, bien sûr, qui prolongeait mes histoires de chevaliers et de princesses des contes de mon enfance, mais j’aime aussi le côté bouillonnant de cette période, pas du tout aussi violente et sombre et barbare et sale qu’on veut bien le dire.
J’aimerais beaucoup écrire sur d’autres périodes historiques, le souci, c’est que je n’arrive pas à choisir. Je commence par faire des recherches sur les Mérovingiens, et je me retrouve sans savoir comment à prendre des notes sur la période victorienne... Je suis trop gourmande !


Après l’enfance de Merlin et d’Arthur, est-il prévu que d’autres personnages de la légende arthurienne fassent aussi l’objet d’un album  chez Millefeuille ?
Tout à fait. Devraient arriver prochainement Morgane et Viviane, puis Lancelot et Guenièvre. Et d’autres encore (mais mon éditrice n’est pas au courant, chuuut !).

Vous qui avez déjà publié pour plusieurs maisons d’édition dont certaines très importantes (Hachette, Nathan), qu’est-ce qui vous séduit le plus dans votre travail avec un petit éditeur comme Millefeuille ?
La communication, sans aucun doute. On peut parler franchement, amener des idées, dire quand on n’est pas d’accord, échanger dans un climat de confiance totale. Les choix de chacun sont écoutés, discutés. Et on peut suivre toutes les étapes du travail de chacun, c’est passionnant. C’est rare, de se sentir aussi à l’aise et respecté.

Travaillez-vous actuellement à l’écriture de nouveaux romans et/ou albums historiques  ? Si oui, pouvez-nous en parler ?
Oui, d’autres romans/projets historiques sont sur le feu, mais il m’est difficile d’en parler avant que les livres soient sortis. Et j’ai encore des tonnes d’autres envies, d’autres idées, d’autres périodes à parcourir (je suis en ce moment en pleine crise « néolithique » et « viking », allez comprendre !).

Un dernier petit mot pour les lecteurs d’Histoire d’en Lire ?
Merci de soutenir nos livres, et de les aimer !

Je vous remercie pour vos réponses et vous souhaite une bonne continuation.
Isabelle.


Interview réalisée le 14 décembre 2011.