La Maison des enfants trouvés

Période historique : Epoque Moderne Période historique La Maison des enfants trouvés Le XVIIIè siècle

Type de document : Roman

Auteur : BRISOU-PELLEN Evelyne

Editeur : Le Livre de poche Jeunesse

Année d'édition : 2024

A partir de 10 ans.

ISBN : 978-2-01-724036-5

Prix : 6,90 €

La Maison des enfants trouvés
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Résumé

C'est par une nuit glaciale que sœur Marie des Anges, Fille de la Charité de l'hôpital des Enfants-Trouvés à Paris, voit un nourrisson, emmitouflé dans ses langes et déposé près de la fontaine. Sœur Marie est bien décidée à le sauver coûte que coûte, alors que tant meurent quelques jours après leur découverte. Elle prénomme l'enfant Térence et persuade Mère Chantal de le garder auprès d'elles. Térence grandit dans cet hôpital plus connu sous le nom de la Couche et veille lui aussi sur les bébés trouvés.

Citations
- Laissez passer ! Laissez passer !
Le garçon jouait des coudes pour se faufiler au cœur du rassemblement. Son ton était si impérieux que les gens s'écartaient avant de s'apercevoir qu'il s'agissait juste d'un adolescent. Il rappela avec autorité :
- Personne n'y touche ! Qu'on aille prévenir au Châtelet !
Arrivé au premier rang, il écarta les bras pour empêcher la foule d'approcher du nouveau-né qui gisait dans le caniveau, au beau milieu de la rue. Il était interdit de secourir les exposés tant que le commissaire de police n'était pas venu faire le constat. On avait déjà vu des mendiants les récupérer et leur crever les yeux pour qu'ils inspirent la pitié et attirent les aumônes.
La marchande de fleurs, son panier de jonquilles accroché devant elle, réalisa la première à qui ils avaient affaire :
- Ah, c'est toi, Térence.
Ici, tout le monde le connaissait.
Térence était le seul orphelin à résider à la Couche ; on ne savait trop ce qui lui valait cette faveur. Ç'aurait été une fille, encore, on aurait compris : en grandissant, elle pouvait s'occuper des nourrissons. Mais un garçon...
p. 41-42

L'avis d'Histoire d'en lire

Avis La Maison des enfants trouvés
Evelyne Brisou-Pellen revient explorer l'histoire de Paris, cette fois, au XVIIIe siècle. Le Paris des Lumières comme on le lit en quatrième de couverture, et pourtant, c'est d'abord du côté de la pauvreté que l'autrice nous plonge, avec La Maison des enfants trouvés.

Les Filles de la Charité
Tout commence avec le personnage de Sœur Marie des Anges, l'une des Filles de la Charité, dont le devoir est de surveiller quotidiennement si un nourrisson n'a pas été déposé à proximité de l'hôpital de la Couche. Face à la misère, nombreuses sont les mères à devoir abandonner leur enfant de cette manière. Evelyne Brisou-Pellen décrit cette mission fondamentale des Filles de la Charité et la manière dont elles s'occupent ensuite des enfants, qui sont très vite emmenés à la campagne pour être confiés à des nourrices.
On apprend aussi que si le moindre élément a été laissé sur l'enfant au moment de son abandon, il est scrupuleusement conservé et archivé, dans le cas où le parent souhaiterait le retrouver plus tard.
Ces éléments descriptifs et informatifs sont développés tout au long du roman et permettent pleinement de comprendre toute l'importance de cette institution.
C'est ainsi que le personnage principal de ce roman apparaît. Sœur Marie des Anges recueille celui qu'elle nommera Térence. Il n'est qu'un nourrisson déposé près d'une fontaine en plein hiver.

En quête d'identité
Dès lors que le contexte est en place, on retrouve Térence treize ans plus tard. Il a eu la chance, grâce à Sœur Marie, de rester à la Couche et aide les sœurs dans leur quotidien. Tout le monde le connaît dans les rues de Paris et c'est en déambulant qu'il va rencontrer celle qui va devenir son amie, Louyze.
Lorsqu'on est orphelin, on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'on a des parents riches qui viendront sans doute nous chercher plus tard..., peut-être un père voyageur... Térence se cherche tout au long du roman, lui qui n'a pour seul indice qu'une moitié de carte à jouer laissée dans ses langes. Alors, lorsqu'il trouve la petite Marquise, abandonnée dans le caniveau et sur laquelle a été laissé un papier à musique, il est bien décidé, avec l'aide de Louyze à retrouver les parents de cette enfant.
C'est toute une enquête qui se met en place, mais chercher la parenté d'une enfant trouvée peut valoir des problèmes...
Des rebondissements surviennent pour maintenir le suspense jusqu'au bout du roman.

Les idées des Lumières
Par son cheminement dans Paris pour retrouver les parents de Marquise, Térence croise des jeunes gens plutôt particuliers au café Procope. Il n'y est pas le bienvenu mais y entend parler un certain Voltaire qui amène des idées totalement novatrices sur les questions de religion, d'esclavage ou encore de peine de mort. Térence s'en nourrit et espère bien convaincre son amie Louyze de revoir sa façon de penser. Une graine a été semée.

La Maison des enfants trouvés est un roman multiple : historique bien sûr, d'enquête, d'aventure et même philosophique !