En route vers le Nouveau Monde : journal d'Esther Whipple, 1620-1621

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Résumé

En octobre 1620, Esther Whipple, ses parents et sa petite sœur Blessing embarquent sur le Mayflower pour se rendre au Nouveau-Monde qu'on n'appelle pas encore l'Amérique. Le Mayflower, ce navire marchand a donc quitté l'Angleterre avec à son bord une centaine d'immigrants dont plusieurs familles de Pèlerins, comme les Whipple. Persécutés en Europe, les Elus espèrent ainsi vivre pleinement leur religion après s'être installés au Nouveau Monde. Mais comme le raconte Esther, la traversée est périlleuse et plusieurs personnes meurent de la Maladie universelle (le scorbut). Une fois sur place, tout est à construire et les nouveaux colons doivent rapidement produire de quoi rembourser les marchands qui ont accepté de financer ce départ. Sauf que ce Nouveau-Monde n'est pas une terre vierge, les Indiens y vivent déjà depuis longtemps. Les colons blancs doivent donc apprendre à vivre avec cette nouvelle civilisation.

L'avis d'Histoire d'en lire

Le premier voyage du Mayflower transportant une centaine de colons de l'Angleterre vers l'Amérique, tel est le thème du journal intime de la jeune Esther Wipple. Sa mère lui a offert un cahier une fois que les côtes anglaises n'étaient plus visibles. Esther prend soin d'y écrire presque quotidiennement tout ce qu'il se passe pendant la traversée et on se rend vite compte que ce voyage est très périlleux. Il y a tout d'abord la cohabitation avec l'équipage qui ne se montre pas toujours très amical avec ces passagers. Rappelons que le Mayflower est avant tout un navire marchand. Les marchands qui l'ont affrété ont accepté de financer ce voyage car les colons leur ont promis de produire ensuite sur place de quoi exporter vers l'Europe. Ensuite, la traversée est très longue, plusieurs mois, et elle se déroule à l'automne. Il y a des vents violents, de la pluie et tout ceci épuise énormément les organismes. Les passagers sont également mal nourris et comme l'explique bien Esther, beaucoup succombent au scorbut.

Une fois débarqués sur le Nouveau-Monde, tout n'est pas résolu puisqu'il faut absolument tout construire et produire de quoi se nourrir. Les colons savent aussi qu'il y a d'autres habitants sur ces terres, les Indiens, les hommes emplumés. Ils restent méfiants mais nous pouvons voir que finalement, une bonne entente s'établit entre les deux peuples.

Le discours d'Esther est complètement emprunt de religion et de croyances, puisque sa famille fait partie du groupe de Pèlerins. Grâce à elle, on en apprend un peu plus sur la situation des Pèlerins et surtout on comprend qu'ils fuient les persécutions. Le petit dossier présent à la fin du roman est davantage explicite et permet au lecteur de mieux cerner ce contexte, pas forcément évident.

Un roman intéressant sur un thème peu commun et qui donne une bonne vision d’ensemble.

Première édition : 2006.

A lire aussi, deux autres chroniques du roman En route vers le Nouveau Monde de Kathryn LASKY :
- En route vers le Nouveau Monde sur le blog Adosromans
- En route vers le Nouveau Monde sur le site Ricochet.