A Florence, au début du XVIe siècle. Arte est depuis peu l'apprentie peintre de Léo et grâce à la solide formation de peintre qu'elle a suivi grâce à son père, elle a même accédé au rang d'assistante de son maître ! Sa rencontre avec Veronica, une mécène de Léo l'a également bouleversée. Elle est choquée par le métier de courtisane de Veronica mais en même temps admirative de la détermination de cette dernière pour mener sa vie comme elle l'entend, et ne pas sombrer dans la déchéance comme d'autres anciennes courtisanes qui vivent maintenant dans la misère. Une leçon qu'Arte entend bien concrétiser tout de suite en mettant de côté ses sentiments pour prendre en main son destin.
L'avis d'Histoire d'en lire
Suite directe du précédent tome où nous avions laissé Arte être emmenée par Veronica dans un quartier miséreux de Florence. La jeune artiste découvre l'envers du métier de courtisane de Veronica, un métier qui la contraint à être dure envers les hommes, pour éviter à son tour de sombrer dans la déchéance.
Tout en se concentrant sur le milieu artistique de Florence en pleine Renaissance, Kei Ohkubo dépeint l'univers, le quotidien de cette époque pour les différentes classes sociales. De la courtisane, nous nous retrouvons au cœur d'un atelier de couture où les femmes tentent de lutter contre leur patron pour être mieux rémunérées ! En vain. Une fois de plus, la place des femmes dans la société florentine est largement abordée. Si elles ne sont pas cantonnées dans leur foyer, elles sont payées une misère, la raison inlassablement évoquée par les hommes étant qu'elles ne sont que des femmes et donc incapables d'assurer davantage...
Au fil de son quotidien auprès de son maître Leo, Arte développe une sorte de malaise, des émotions, des sentiments qui lui sont totalement inconnus et sur lesquels Veronica met un mot : l'amour. Leo est pourtant un personnage assez énigmatique, il ne sourit quasiment jamais, parle très peu de lui, et pourtant, il considère Arte comme une personne à part entière, et non pas une simple femme.
Ce second tome est beaucoup plus ouvert sur l'environnement d'Arte, la ville de Florence, les us et coutumes de l'époque, les recherches sur le corps humain en médecine avec les dissections pourtant condamnées par l'Eglise.