Alice Paynton, une jeune fille de 13 ans, vit dans une famille aisée en plein cœur de Londres. Elle est entourée de son père et de sa tante Nell, sœur de sa mère morte à sa naissance. Alice tient son journal intime à partir du 9 mai 1665. Elle y expose ses secrets et le déroulement de sa vie en cette année. Des rumeurs se font de plus en plus pressantes : la peste se rapproche de Londres. Très vite, des centaines d'habitants meurent chaque jour de cette terrible maladie. La méfiance est partout et envers tout le monde. La famille d'Alice n'est pas épargnée : sa tante Nell est contaminée et malgré les soins apportés par Alice et le médecin, elle meurt. C'est une grande peine pour la jeune fille. Pendant ce temps, elle est aussi sans nouvelles de son père. Elle cherche à lui apprendre la mort de sa tante mais elle découvre que lui aussi est contaminé et est soigné à l'hôpital des pestiférés. Elle prie très fort pour qu'il ne subisse pas le même sort. Alors que la peste tue de plus en plus de monde, les habitants encore vivants fuient la ville et essaient d'aller trouver refuge à la campagne. C'est d'ailleurs le cas d'Alice qui prend la route pour Woolwich, un village reculé où vivent son oncle John et sa tante Mary. Le problème, c'est que les villageois bloquent l'entrée et refusent catégoriquement que les Londoniens ramènent la peste chez eux, alors qu'ils en sont épargnés. Malgré plusieurs tentatives, Alice ne parvient donc pas à rejoindre sa famille et repart pour Londres. Elle accueille finalement son père à la sortie de l'hôpital et tout deux rentrent à la maison. Mais les temps sont durs. Leur servante est repartie dans sa famille, elle aussi touchée par la peste. Et la nourriture devient difficile à trouver. Quelques personnes les aident quand même et les soutiennent.
Alors que la peste commence enfin à régresser, un autre événement tragique frappe durement la ville de Londres. Un incendie parti de la boutique du boulanger du roi se propage rapidement à cause du vent et réduit en cendres des centaines de maisons ! Plusieurs églises sont également saccagées par les flammes. Il s'agirait d'un acte des papistes qui se vengent de la dernière victoire sur mer de l'Angleterre contre la Hollande. Des centaines de Londoniens sont encore contraints à la fuite pour tenter de sauver ce qu'il leur reste.
L'avis d'Histoire d'en lire
L'Année de la grande peste est un roman qui nous offre effectivement une bonne vision d'ensemble de la grande peste de Londres de 1665.
Alice est notre narratrice grâce à son journal et elle nous tient informé de tous les évènements importants de ce fléau. Comme toutes les familles londoniennes, la sienne est aussi touchée. Cela nous permet de voir comment tout cela se passait concrètement quand une personne était malade : la famille est mise en quarantaine avec interdiction formelle de sortir. Des personnes aidaient pour fournir en nourriture. A cette époque, les gens pensaient que la maladie était dans l'air. D'où l'utilisation de plantes aromatiques pour aérer les habitats et chasser le virus. Quand les médecins acceptaient de bien vouloir venir au chevet des malades (ici il s'agit d'une famille aisée, ce qui aide très certainement), ils s'habillaient d'un costume spécial le plus étanche possible pour ne pas être atteint par la maladie.
Ceux qui étaient encore vivants tentaient de fuir mais là aussi, les obstacles étaient nombreux. Les Londoniens semblaient avoir coutume de dénigrer les campagnards, ce que fait d'ailleurs Alice au tout début du roman. Et ces derniers se vengent ensuite car les gens veulent trouver refuge à la campagne.
On voit aussi que la foi est omniprésente. Quelque soit le malheur, les gens s'en remettent à Dieu. C'est ici très flagrant pendant cette peste. La jeune Alice prie énormément pour elle, sa famille et les personnes qui lui sont proches.
S'ensuit le grand incendie de Londres qui finit de détruire la ville (maisons et églises). Sur deux années, Londres a vécu des moments terribles de son histoire. Avec la peste, environ 20% de la population a été tuée.
On trouve à la fin du roman quelques pages explicatives de ce que fut la vie à Londres au 17ème siècle, au moment de cette grande peste et de ce terrible incendie. Il y aussi quelques images d'archives concernant ces évènements.