A Constantinople, dans l'Empire romain du VIème siècle après J.-C., un décret impérial interdit à tous les tisserands de soie de continuer leur métier : dorénavant, seul le comte des commerces est habilité à recevoir et travailler le précieux fil.
A l'annonce de cette nouvelle, Théodore craint pour son père, un tisserand très doué de la ville. Que vont-ils devenir s'il ne peut plus travailler et gagner sa vie ?
Aidé de sa petite sœur Marcia, jeune fille très pieuse, et son ami apprenti teinturier Olybrius, il décide de voler de la soie là où elle est secrètement gardée : dans le Palais sacré. Déguisé en diable, il parvient à pénétrer dans le Palais mais il est rapidement démasqué et arrêté.
En prison, il se lie avec un vieil homme qui a beaucoup voyagé et qui lui apprend où et comment trouver de la soie, fil jusqu'alors importé de Chine. Théodore y voit là une solution pour être libéré : il propose à l'empereur Justinien de partir à la recherche du précieux fil, de découvrir sa fabrication et ainsi de fabriquer les étoffes à Constantinople même.
L'avis d'Histoire d'en lire
L'autrice Odile Weulersse s'intéresse pour ce roman à une époque et un sujet peu abordés : le VIème siècle après J.-C. à Constantinople et la fabrication de la soie. Il faut savoir que la culture du vers à soie et le tissage ont été inventés en Chine en 2500 avant J.-C. Ce n'est donc que bien plus tard qu'il fut introduit dans l'Empire romain.
L'intrigue autour de la découverte de la fabrication de la soie est bien menée et n'arrive qu'au bout de multiples péripéties pour le héros Théodore.
De nombreuses aventures sont traversées par ce dernier : emprisonnements, long voyage... ce qui nous permet d'observer les mœurs d'une époque déjà lointaine.
Le roman est bien documenté ; une note historique en fin d'ouvrage vient donner quelques précisions supplémentaires.
A noter que Le Voleur de soie est paru initialement en 2002.