Titus Flaminius, le jeune avocat romain, accepte la mission secrète que lui confie le général romain, Jules César. Il doit se rendre à Bibracte en territoire éduen, en Gaule, pour savoir si la population se montre favorable à la conquête romaine ou si un complot se trame pour repousser l'envahisseur. C'est sous le nom de Titurius et en se présentant comme marchand de vin, accompagné de son affranchi Palinure, qu'il arrive à Bibracte. Sur place, Titurius découvre les coutumes étranges et plutôt barbares, des Gaulois. Mais dans la nuit qui suit le banquet où il a été invité, le maître des lieux, Viridomar est retrouvé assassiné. Titurius doit aussi bien interroger les différents invités gaulois que les étrangers qui étaient présents ce soir-là. Les suspects sont nombreux et Viridomar cachait un lourd secret que Titurius doit mettre à jour pour découvrir très certainement son meurtrier.
L'avis d'Histoire d'en lire
Après la Grèce, Titus Flaminius se rend en Gaule, en mission secrète commandée par Jules César lui-même. Le général romain entend bien conquérir le territoire gaulois mais il a besoin de savoir si ce peuple sera un allié ou un adversaire de Rome. Sauf que la civilisation gauloise est nettement différente des Romains ou même des Grecs ! Titus Flaminius est très étonné du côté rudimentaire des habitations. Les Gaulois n'ont aucun goût pour le luxe, le mobilier, tout ce qui est précieux. En revanche, leurs tenues colorées et finement cousues, leurs outils forgés démontrent leur capacité de création. S'appuyant comme toujours sur une solide documentation, Jean-François Nahmias dépeint les us et coutumes des Gaulois, en s'approchant plus près de la vérité que ce qu'on connaît à travers la célèbre bande-dessinée Astérix.
Mais ce que l'auteur aborde tout au long du roman, ce sont aussi les pratiques violentes et inhumaines de ce peuple comme les sacrifices humains lors de différentes cérémonies. Ces descriptions ont même tendance à prendre le pas sur le reste, nous laissant croire que les Gaulois n'étaient que des êtres sanguinaires. Il faut bien évidemment dépasser tout cela pour comprendre plus en profondeur le fonctionnement de cette civilisation très différente des Romains.
Face à ces pratiques qu'il ne connaît pas du tout, Titus Flaminius rencontre de nombreuses difficultés pour mener à bien son enquête. Construite de la même manière que les précédentes, on ressent une petite lassitude et certains moments de flottement.
Malgré tout, La Piste gauloise reste l'un des rares romans jeunesse à dresser ce portrait du peuple gaulois, nos ancêtres qu'on ne connaît pas si bien que cela.