Nigaudus Maximus est le fils d'un sénateur romain. Âgé de 12 ans, le voilà qui commence à écrire son journal sur des rouleaux de papyrus. Nigaudus est du genre maladroit, pas bien grand et plutôt mince. Bref, tout le contraire de son frère aîné, Robustus, grand, fort et qui est soldat dans l'armée romaine. Nigaudus rêve de devenir un grand héros romain, dont on se souviendrait longtemps ! Mais il a encore bien du chemin à parcourir. Son père ne veut pas qu'il apprenne à combattre mais finit par céder et Nigaudus reçoit un entraînement à l'épée et au combat chez Ventrus, un ancien camarade d'armée de son père.
Mais soulever une épée est déjà bien pénible et quand il parvient, Nigaudus rate bien souvent sa cible. Côté endurance, ce n'est guère mieux, il est vite bien fatigué. C'est si dur de devenir un héros... à moins que le sort n'en décide autrement et ne permette au jeune romain de se distinguer alors que l'empereur Jules César est menacé.
L'avis d'Histoire d'en lire
L'humour est trop peu présent dans les fictions historiques jeunesse, alors quand un roman permet d'aborder l'Antiquité romaine à travers un texte drôle, il est important de le signaler.
Nigaudus Maximum est, au départ, le type même de l'anti-héros. Il est frêle, très maladroit, pas doué pour le combat ; bref, rien ne le prédestine à devenir un grand héros romain, comme il le souhaite pourtant si fort.
Et ce garçon, c'est justement à travers son journal que nous le suivons. Il raconte son quotidien chez lui, avec ses parents, ses esclaves, lors de ses difficiles entraînements chez Ventrus, avec ses amis qui se moquent continuellement de lui. Il faut bien avouer que Nigaudus n'a pas de chance, pourtant fils d'un sénateur romain, mais d'une mère qui ne croit que ses poulets sacrés. Malgré tous ses petits défauts, Nigaudus Maximus s'avère être plus tenace qu'on le pense. Il n'abandonne pas son rêve et continue sans relâche de s'exercer au combat. Un entraînement qui trouvera son accomplissement lorsqu'il sera presque le seul à pouvoir défendre Jules César, victime d'un complot visant à le tuer.
La petite enquête policière pour pister les comploteurs contre César occupe toute la seconde partie du roman. Il est d'ailleurs dommage qu'elle ne démarre pas plus tôt, car c'est véritablement ce fil conducteur qui apporte l'intérêt majeur du récit.
Toutefois, ce roman est idéal pour comprendre le mode de vie des Romains pendant l'Antiquité, vers 45 avant J.-C., date à laquelle Nigaudus écrit son journal. Il parle des combats de gladiateurs, des banquets organisés par ses parents, de la façon dont le linge était lavé... Bref, une multitude de petites anecdotes, toutes amenées par un humour, qui nous paraît à nous adultes plutôt de bas niveau (pipi, caca, rot, pet, vomi...). Mais nous savons pertinemment que cela amusera justement beaucoup les jeunes lecteurs.