Jim Macpherson, un jeune soldat anglais, a rejoint les tranchées et en ce lendemain de Noël 1914, il écrit à sa fiancée pour lui raconter un événement incroyable que lui et ses camarades viennent de vivre.
L'avis d'Histoire d'en lire
La Trêve de Noël a été réédité à l'occasion du Centenaire de la Fin de la Première Guerre mondiale, merveilleux petit album carré figurant une lettre et illustrant les deux camps en présence marchant l'un vers l'autre en ce Noël 1914 si particulier.
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, comme il le fait souvent, Michael Morpurgo fait le lien entre les générations et place le début du récit dans notre époque, sans la dater plus précisément. Le narrateur récupère un bureau à cylindre chez un brocanteur et voulant le restaurer, en le démontant, il découvre une boite en fer contenant une enveloppe et une lettre datée du 26 décembre 1914. Le lien est fait et la lettre est reproduite dans son intégralité.
Cette lettre a été écrite par un jeune soldat anglais, un certain Jim Macpherson. Il écrit à sa fiancée Connie, restée dans le Dorset, en Angleterre. Et là, il lui raconte l'impensable, comment les soldats anglais et allemands ont fraternisé en ce Noël 1914. Ils ont partagé leur nourriture, discuté, ri, joué au football. Une scène qui semble totalement irréelle alors que la guerre fait rage depuis début septembre. Une parenthèse de paix et d'humanité dans ce monde de violence, et qui, pourquoi pas, aurait peut-être pu amener la fin de la guerre plus tôt. Après cette lettre, nous revenons à notre époque et retrouvons le narrateur qui va remettre ce courrier à celle qui aurait du le recevoir.
Ce livre est un petit bijou parce qu'il vient mettre en exergue un moment de paix, un aspect positif de cette terrible guerre. C'est un souffle bienvenu et intéressant à connaître qui vient nous rappeler que sous l'uniforme, nous sommes tous des être humains, que nous avons des proches qui nous sont chers et pour qui nous comptons.
Et bien sûr, Michael Foreman, l'ami de Michael Morpurgo, vient illustrer à merveille ces temps forts.