Esther, âgée de 10 ans et sa maman Maria, toutes deux juives, sont arrêtées lors de la Rafle du Vel d'Hiv' en juillet 1942. Quelques jours plus tard, avec des milliers d'autres Juifs, hommes, femmes et enfants âgés de 2 à 16 ans, ils sont déportés vers le camp d'internement de Pithiviers.
Esther, sa maman et le père échangent régulièrement des lettres à travers lesquelles ils espèrent des jours meilleurs, leurs prochaines retrouvailles. Malade et affaiblie, Esther reste longtemps à l'infirmerie. Elle se lie d'amitié avec une fille plus grande qu'elle, Anna et se fabrique une poupée de chiffons, Sarah, qui devient sa confidente.
Fin juillet, les femmes sont séparées des enfants et emmenées vers un pays mystérieux, Pitchipoï.
L'avis d'Histoire d'en lire
Quelle intensité émotionnelle à travers ce petit roman épistolaire ! Je vous recommande même de lire à haute voix ces lettres à la fois innocentes (celles de la petite Esther) et empreintes de gravité (celles des parents) pour en saisir davantage la portée.
Pour écrire ce roman, Isabelle Wlodarczyk s'est inspirée librement de la correspondance de Marie Jelen, enfant juive internée dans le camp de Pithiviers, puis déportée vers Auschwitz.
Malgré toute la gravité des événements qui se déroulent, je trouve remarquable le courage des enfants, séparés de leur mère et l'espérance qui est la leur en s'imaginant un monde merveilleux où ils seront rois et mettront en vigueur leur constitution.
Un dossier documentaire complète ce petit roman avec des explications supplémentaires sur la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.