Alors que le maréchal Pétain signe la fin des combats en juin 1940 et que la moitié de la France est occupée par l'armée allemande, une petite partie de la population refuse la domination ennemie. Des femmes et des hommes choisissent d'agir dans la clandestinité et d'agir contre l'ennemi : ce sont les héroïnes et héros de l'ombre. D'abord éclatés, les réseaux de résistance vont peu à peu s'unir, grâce notamment au général de Gaulle, appelant à poursuivre le combat depuis Londres. Les résistants se retrouvent dans toutes les catégories sociales de la France, ils peuvent avoir tous les profils.
Citations "ET SI C'ÉTAIT UNE FEMME ?
En 1940, les Françaises sont un peu plus nombreuses que les Français. La logique voudrait donc que la majorité des résistants soient des femmes. Sauf que...
ELLE AURAIT ÉTÉ UNE EXCEPTION DANS L'EXCEPTION
Douze pour cent des résistants sont des femmes. On le sait grâce aux cartes de combattants volontaires de la Résistance qui ont été attribuées aux femmes après la guerre. Leurs dossiers n'ont-ils pas été rejetés parce qu'elles étaient des femmes ? Il ne semble pas, puisque ce chiffre est vérifié par celui des femmes réprimées pour actes de résistance (14 à 15%). p. 25
L'avis d'Histoire d'en lire
Sur le modèle du documentaire Sur la piste du soldat inconnu, Sophie Lamoureux reprend le même modèle pour dresser les portraits de celles et ceux qui ont risqué leur vie face à l'ennemi allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des héros multiples Sophie Lamoureux a découpé le livre en trois grandes parties : l'état civil, le soldat de l'ombre dans la guerre, la fin de la guerre.
Tout en développant toutes les pistes possibles, l'autrice aborde son sujet de manière chronologique, du début à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dès la première partie, "Etat civil", elle montre que les résistants pouvaient avoir toutes les origines, métiers, engagements... Certains ont vu leurs noms restés dans l'Histoire, comme Jean Moulin, Missak Manouchian, Rose Valland... Beaucoup d'autres sont restés anonymes. Mais tous ont pris des risques pour combattre un ennemi commun : Hitler et le nazisme.
Des actions à coordonner
Ces hommes et ces femmes, combattants et combattantes de l'ombre, ont tous des profils différents. Certains prennent les armes, organisent des sabotages, parfois tuent des nazis ; quand d'autres vont plutôt aider des maquisards, fournir des renseignements... Là encore, toutes les actions sont envisageables. Sophie Lamoureux démontre bien qu'il n'y a pas un profil type de résistant. Et ça va être essentiellement le fil rouge de la deuxième partie : tous ces réseaux ont à gagner à s'unifier, à coordonner leurs actions pour une plus grande efficacité.
Le livre est très bien documenté, toutes les sources sont citées en fin d'ouvrage. Sophie Lamoureux a fait un énorme travail de synthèse, de vulgarisation et d'organisation des informations. Des photographies d'archives, des affiches, des cartes postales, de nombreux documents d'époque sont reproduits et complètent avec justesse les textes.
Une très bonne synthèse que je recommande dès le collège, idéal pour le niveau 3e et les cours d'Histoire sur la Seconde Guerre mondiale.