Maximilien a 15 ans. Il vit avec son grand-père à Paris et est vendeur à la criée pour le journal Le Matin. Son rêve est de devenir journaliste. Avec l'annonce de la mobilisation générale et le début de la guerre, il espère bien en profiter pour réaliser ses premiers reportages. Malgré le refus catégorique de son rédacteur en chef, il est décidé : il s'équipe et part à vélo pour se rapprocher du front dans le Nord de la France. Il rencontre les premiers soldats français mais ceux-ci sont peu bavards. Alors qu'une attaque allemande frappe la zone où ils se trouvent, Max sauve la vie d'un caporal, Gaston. Ce dernier prend le jeune garçon sous son aile et l'amène avec lui jusque dans les tranchées.
L'avis d'Histoire d'en lire
Mémoire à vif d'un poilu de quinze ans est le récit d'un adolescent, Maximilien qui veut réaliser son rêve et qui bascule finalement dans l'horreur des tranchées. C'est l'insouciance et la naïveté de cet âge-là mais en vivant de tels évènements, il devient adulte avant l'heure.
Arthur Ténor ne manque pas de replacer le contexte de cette guerre : la mobilisation générale et l'enthousiasme des premiers jours, l'assassinat de Jean Jaurès, l'assurance que cette guerre sera courte et surtout la der des ders, les taxis de la Marne, et bien sûr, les combats dans les tranchées. Le récit mêle narrateur à la troisième personne et extraits en italique du carnet de Max où il raconte ce qu'il voit, et qui lui sera précieux lorsque viendra le moment du devoir de mémoire.
Parti comme correspondant de guerre, Max devient un vrai soldat avec tous les risques que cela comporte. L'auteur a choisi une phrase de fin qui ouvre sur une nouvelle période bien sombre, conséquence de cette Grande Guerre.