Une infirmière en maison de retraite amène régulièrement son fils Karl, 9 ans, qui aime divertir les pensionnaires ou jouer dans le parc de l'établissement avec ses amis. Elizabeth apprécie tout particulièrement la présence de Karl qui lui rappelle son petit frère, Karli. La vieille dame entreprend de lui raconter son enfance pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec ses parents et son frère, ils vivaient à Dresde. Mobilisé, le père est parti sur le front russe. La mère travaillait au zoo de Dresde et lorsque les bombardiers britanniques ont attaqué la ville, elle a pris sous son aile une jeune éléphante, Marlène. La mère, ses enfants et l'animal n'ont pas d'autre choix que de fuir la ville en flammes et comme des milliers d'autres exilés, de partir vers l'ouest. C'est l'hiver, les conditions pour marcher sont difficiles. Tant bien que mal, la petite famille arrive chez l'oncle Manfred et la tante Lotti mais eux aussi ont déserté leur ferme. Mais un homme est allongé dans la grange, un aviateur canadien qui a participé aux bombardements sur Dresde ! Quel sort réserver à cet ennemi ?
L'avis d'Histoire d'en lire
Loin de la ville en flammes est un roman au point de vue peu commun. Les romans jeunesse sur la Seconde Guerre mondiale sont très nombreux, pourtant ici Michael Morpurgo place son action en Allemagne, le pays en passe d'être vaincu par les Alliés.
A partir de l'entrée en guerre des Etats-Unis, les Alliés intensifient les bombardements sur l'Allemagne. Toutes les plus grandes villes sont sévèrement touchées, telles que Dresde où se déroule ce récit.
Elizabeth, la vieille dame séjournant désormais en maison de retraite, se souvient et raconte son vécu alors qu'elle était adolescente. Le 13 février reste pour elle une date très douloureuse puisque c'est ce jour-là que la ville de Dresde a été bombardée par les Alliés, qu'elle et sa famille ont du quitter leur maison, comme des milliers d'autres réfugiés.
Le récit à la première personne est émouvant, Elizabeth se rappelant des moindres détails de cette période. Dans ces moments si sombres, l'éléphante Marlène vient égayer l'atmosphère. Grâce à la mère d'Elizabeth, l'animal a échappé aussi à une mort certaine et sa présence est d'un précieux réconfort pour la petite famille.
Même si Michael Morpurgo aborde l'horreur de la guerre, il délivre à travers son roman un formidable message de paix, de complicité, de fraternité, de solidarité. C'est là toute la force de ce texte, partir d'un événement tragique pour en montrer aussi toute la grandeur humaine.
Note : Loin de la ville en flammes a été sélectionné par le Ministère de l'Education nationale pour le niveau Collège dans la catégorie spéciale Seconde Guerre mondiale.