J'étais cet enfant : l'histoire vraie d'un jeune survivant à Auschwitz

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Résumé

Michael Bornstein est né en 1940 dans le ghetto de Zarki, en Pologne. Les Nazis qui occupent le pays ne cessent de durcir les conditions de vie. Israël Bornstein, le père de Michael, a été désigné comme responsable du Judenrat. Contraint par un officier nazi, c'est lui qui doit choisir ceux qui doivent être déportés et ceux qui resteront. Le plus longtemps possible, il parvient à garder sa famille à l'abri. Jusqu'au jour où la déportation les rattrape aussi. A l'été 1944, d'abord déplacée au camp de Pionski, la famille Bornstein est envoyée à Auschwitz. Israël et son fils Samuel sont séparés des femmes et du petit Michael. Caché par sa maman dans le bâtiment des femmes, il ne peut ensuite que compter sur sa grand-père pour veiller sur lui. Michael Bornstein est l'un des rares enfants à être vivant lors de la libération du camp d'Auschwitz par les soldats russes en 1945.

L'avis d'Histoire d'en lire

Plus de 70 ans après la fin de la guerre et de la libération des camps, la parole se délie chez ceux qui ont survécu. Michael Bornstein n'avait que 4 ans à la libération du camp d'Auschwitz. Il n'avait encore jamais témoigné jusqu'à ce qu'il se reconnaissance sur les images d'un film tourné par les soldats russes au moment de la libération du camp. Même s'il lui restait des souvenirs, c'était insuffisant pour retracer toute la chronologie des événements. Sa fille Debbie est venue le seconder et tout deux ont entrepris de longues recherches documentaires, ont interrogé d'autres survivants pour mettre bout à bout toutes les pièces de cette saga.

Ce livre n'est ni un roman ni un documentaire même s'il regorge de précisions concernant les événements. C'est un témoignage pur, brut même. Une succession chronologique de faits, entrecoupée de souvenirs personnels. Cette volonté de ne rien enrober touche tout de suite. Tous les personnages de ce livre ont réellement existé et il faut bien se rappeler constamment que Michael a vécu cette guerre et la déportation de sa naissance à son quatrième anniversaire.

Dès le début, les descriptions sont très dures, horribles. Rien ne semble pouvoir arrêter la barbarie nazie. Et au milieu de cela, Michael, sa mère et sa grand-mère font figure de miraculés. Eux-mêmes parlent à plusieurs reprises de miracle, d'une chance énorme d'avoir survécu, de s'être retrouvés. Et puis vient le moment de la délivrance, puis petit à petit de la reconstruction. Après un séjour en Allemagne, Michael et sa mère émigrent aux États-Unis, six ans après la libération d'Auschwitz. Elle pense qu'une vie nouvelle n'est possible qu'en laissant derrière elle toute l'horreur de cette histoire.

Ce livre s'inscrit pleinement dans le devoir de mémoire, la volonté de raconter aux générations actuelles et futures ce qu'il a pu se passer de plus horrible au XXe siècle avec l'espoir permanent que de telles atrocités ne puissent plus jamais se reproduire. Après la postface, la famille Bornstein est présentée membre par membre, un glossaire précise les termes propres à cette époque et aux événements et les notes sur les sources viennent nous éclairer sur la manière dont a été écrit ce livre. Un cahier de photographies de famille vient rappeler des souvenirs pris sur le vif de la famille Bornstein et permet de mettre des visages sur les différents noms évoqués dans le témoignage.

Je le conseille pour les adolescents à partir de 14 ans, la dureté de nombreux passages pouvant choquer de plus jeunes lecteurs.

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- J'étais cet enfant sur le blog how-much-time.