Irena Sendlerowa a échappé à l'exécution et a survécu à la Seconde Guerre mondiale. En 1983, elle témoigne publiquement au Mémorial de Yad Vashem.
Elle raconte comment elle n'a cessé de se dévouer aux enfants juifs, jusqu'à être un soutien psychologique pour briser leurs traumatismes. Et pendant ces années de guerre, elle a méticuleusement conservé sur des petits bouts de papier mis dans des bocaux les identités réelles et modifiées des enfants sauvés. Afin de pouvoir leur restituer leur véritable nom, sitôt la guerre terminée.
Citations "- Que ?! Des cris ?! Irena, ils se battent ? Tu as besoin d'un coup de main pour les calmer ? - Non, ils dorment. Et nous ne pouvons rien faire contre ces cauchemars.
- Comment fais-tu pour résister à ça depuis des heures ?
- C'est ma punition pour ne pas avoir réussi à sortir tous les innocents du ghetto, Antoni. " p. 21
L'avis d'Histoire d'en lire
La vie, après vient clore la série Irena.
Les auteurs et dessinateurs alternent toujours entre le passé et l'année 1983, lorsqu'Irena est présente pour témoigner à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem.
C'est ainsi qu'elle transmet son histoire, l'histoire surtout des 2500 enfants qu'elle a pu sauvés, mais si elle déclare se sentir coupable de ne pas en avoir sauvé davantage.
Elle rend aussi un magnifique hommage au docteur Janusz Korczak qui a ouvert un orphelinat pour enfants juifs dès 1911. Lorsque les Nazis les ont arrêtés, les enfants et lui, alors qu'il aurait pu être libéré seul, il a choisi de les accompagner dans les trains de la mort.
Préfacé par l'écrivain Marek Halter, ce tome le met en scène auprès d'Irena, alors âgée. Juif polonais, il n'était qu'un enfant pendant la guerre et a donc pleinement vécu cette terrible période. Grâce à des amis catholiques, sa famille a pu trouver refuge au Kazakhstan, puis en France.
La vie, après, c'est bien sûr l'avenir d'Irena, de Marek qui ont survécu. C'est aussi la reconstruction psychologique des enfants sauvés. Ils ne se passent pas une nuit sans qu'ils se mettent à crier dans leur sommeil. Irena comprend qu'il faut les écouter et donc les faire parler de leurs traumatismes pour les aider à les surmonter.