En 1899, à l'âge de 21 ans, Nicole Mangin est l'une des rares femmes à devenir médecin. Mais ce milieu reste encore largement misogyne. Nicole le sait, elle doit travailler deux fois plus qu'un homme pour prouver ses compétences et se faire accepter.
Lorsque la guerre éclate en 1914, elle n'hésite pas et est volontaire pour aller soigner les blessés sur le front. Nicole Mangin est alors la seule femme médecin de l'armée française. En 1916, elle est affectée à Verdun, le lieu d'une immense boucherie. Avec courage et sang-froid, Nicole a la lourde responsabilité de trier les blessés à leur arrivée à l'hôpital. Assistée par deux soldats et l'indispensable sœur Isabelle, elle passe ses jours et ses nuits au bloc opératoire pour tenter de sauver tout ceux qui peuvent l'être.
L'avis d'Histoire d'en lire
Autrice de plusieurs romans historiques pour la jeunesse aux éditions Oskar, Catherine Le Quellenec rend un magnifique hommage à l'unique femme médecin de la Grande Guerre : Nicole Mangin. Cette jeune femme s'est dévouée corps et âme pour sauver des dizaines de soldats gravement blessés sur le front. Chirurgienne, Nicole Mangin a été aussi d'un précieux soutien pour les soldats, rien que par son statut de femme. Plus douce et à l'écoute, elle a su apaiser par ses mots et sa présence tout ceux qui sont restés profondément traumatisés par ce conflit.
Catherine Le Quellenec met bien en évidence toute la difficulté pour Nicole Mangin de se faire accepter dans ce milieu médical encore réservé aux hommes, hormis pour les postes d'infirmières. Combattive et acharnée, la jeune femme a su se faire respecter. Ce témoignage est émouvant, d'autant plus lorsqu'on apprend la triste fin du docteur Nicole Mangin.
Un roman très court qui renseigne parfaitement sur la condition féminine de l'époque et sur les services hospitaliers dédiés aux blessés de la Grande Guerre. Un petit dossier documentaire en fin d'ouvrage revient sur le contexte historique de la Première Guerre mondiale.