Le 13 juillet 1942, Peter van Pels, âgé de 16 ans rejoint la famille Frank et ses parents dans l'Annexe, qui fait partie d'un entrepôt de la rue Prinsengracht, à Amsterdam, en Hollande. Avec la montée du nazisme en Allemagne, puis dans toute l'Europe, les Juifs sont traqués partout, arrêtés, déportés, tués. Aidés par quelques employés de l'entrepôt pour se ravitailler, les deux familles n'ont pas d'autre choix que de cohabiter dans l'obscurité, le silence, en attendant que la guerre se termine. Peter est un garçon encore très réservé. Il a du mal à supporter Anne Frank, bien plus jeune que lui mais très bavarde, très sûre d'elle. Au fil du temps, il parvient à l'apprécier et même à l'aimer. Mais elle aime quelque chose d'autre : écrire. Elle écrit un journal pour témoigner de leurs conditions de vie dans cette Annexe.
Dénoncés, les huit occupants de l'Annexe sont arrêtés le 4 août 1944. Ils sont tous déportés dans des camps de concentration et d'extermination. Les hommes et les femmes sont séparés.
L'avis d'Histoire d'en lire
Pour ce roman intitulé simplement Cachés, l'auteure anglaise Sharon Dogar s'inspire fortement du Journal d'Anne Frank pour raconter la vie des huit occupants de l'Annexe dont le jeune Peter van Pels. Car c'est lui qui est ici le narrateur de ce récit écrit presque comme un journal. L'auteure nous offre donc un nouveau point de vue, différent de celui d'Anne Frank, même si les deux se rejoignent sur plusieurs points. Le style littéraire employé contribue également à rendre le récit très poignant. Ce sont des phrases relativement courtes, directes, comme si le jeune Peter était là, face à nous. Souvent, il interpelle d'ailleurs directement le lecteur. On ne peut rester insensible à tout ce qu'il raconte, décrit, explique.
Le roman est construit en deux parties. La première et plus longue partie est consacrée à la vie dans l'Annexe, deux années pendant lesquelles les familles van Pels et Frank vivent cachés, sans pouvoir sortir. La seconde partie, beaucoup plus courte, aborde la déportation de ces deux familles d'abord à Westerbork, à Auschwitz et à Mauthausen. D'ailleurs, ce final est un plus par rapport au Journal d'Anne Frank, car tout naturellement, celui-ci s'arrête en août 1944, au moment de l'arrestation. Ici, à travers le récit de Peter, nous prenons connaissance de ce qu'il se passait à l'intérieur des camps. Les descriptions sont précises, directes. Elles constituent un véritable témoignage que Peter livre grâce aux encouragements d'Anne par la pensée. L'auteure précise d'ailleurs qu'elle s'est appuyée sur les témoignages et preuves laissés par les survivants des camps d'Auschwitz et Mauthausen.
Ce livre peut tout à fait être lu même si vous ne connaissez pas encore Le Journal d'Anne Frank mais je vous conseille vivement d'en prendre ensuite connaissance pour faire le lien avec Cachés.