Après sa rencontre avec Pierre au mariage de son beau-frère, Eliane a entrevu un semblant de bonheur mais il est encore tellement fragile. Agée de 15 ans en 1923, elle reste essentiellement à la maison pour s'occuper de ses frères et sœurs et notamment de la plus petite, Nénette. Elle n'a du travail qu'au moment des fêtes dans une chocolaterie. Pendant ce temps, sa mère Mérine travaille toujours aussi durement au bateau-lavoir de Blois.
Les journées semblent bien longues à Eliane, qui rêve de revoir Pierre. Et le voilà justement qui vient avec des amis un après-midi pour demander un service de couture à Eliane. La jeune fille espère qu'il reviendra, seul cette fois-ci.
L'avis d'Histoire d'en lire
Ce troisième volume de la saga d'Eliane est enfin la concrétisation du bonheur de la jeune fille. Plusieurs années se sont écoulées après la guerre de 1914-1918, chacun fait son deuil des disparus. C'est à cette époque également que sont érigés les monuments aux morts dans chaque commune.
Dans ce roman, Philippe Barbeau dépeint la société française des années 1920. La misère reste encore très présente mais les familles s'en sortent un peu mieux. On note les progrès techniques, l'amélioration du quotidien, l'atmosphère est beaucoup plus légère. Tout le monde est persuadé que la guerre de 1914-1918 est la "der des ders". Pierre énonce justement cette idée, rassurant ainsi Eliane qui craint la guerre plus que tout.
L'avenir d'Eliane s'ouvre grâce à Pierre. Elle goûte enfin au bonheur tant recherché et bien mérité. Un roman avec beaucoup d'amour, de tendresse, pour montrer aussi que la vie reprend ses droits après les terribles événements.