Le 9 juin 1815, le 11e de ligne français cantonne près de la frontière belge. L'empereur Napoléon Ier a repris le pouvoir et doit de nouveau faire face à ses ennemis alliés.
Victoire est vivandière, c'est-à-dire qu'elle est rattachée au régiment en tant que personnel de service. Son père Elie Levasseur est sergent. Sa mère et ses sœurs ont péri dans un incendie l'année précédente. Et elle espère toujours au fond de son cœur retrouver son fiancé Johann, qui a servi dans l'armée française mais qui a disparu. Est-il mort ? A-t-il été capturé par les ennemis ?
L'avis d'Histoire d'en lire
La bataille de Waterloo s'est déroulée le 18 juin 1815, au sud de Bruxelles, en Belgique. Le retour de Napoléon a remobilisé les ennemis alliés qui veulent définitivement nuire à l'empereur français. Napoléon Ier compte encore sur sa stratégie militaire pour remporter la victoire.
Pour la collection 10 jours pour changer le monde aux éditions Oskar, Catherine Cuenca retrace les 10 jours précédant la bataille de Waterloo et le jour même de cette terrible défaite française. Elle nous offre les deux points de vue, celui du côté français et celui du côté prussien.
En adoptant le présent de l'indicatif comme temps de la narration, elle nous permet de nous sentir au plus près des événements qui se déroulent sous nos yeux.
Et puis, il y a cette petite histoire dans la Grande, celle qui nous apporte de vrais moments d'émotion et un certain suspense. Victoire aimerait tant retrouver son fiancé Johann dont elle reste sans nouvelle. Et on apprend avant elle qu'il est maintenant dans l'armée prussienne. Le jeune homme est celui qui nous permet d'aller d'un camp à l'autre, de savoir et comprendre les stratégies qui sont mises en place pour la bataille finale.
Les soldats de la Grande Armée restent fidèles à leur empereur, qui apparaît à deux reprises dans le texte. L'homme est toujours aussi vif mais la fin a déjà sonné pour lui. Les heures et les jours passent, tous y croient encore, pensant avoir été plus malins que leurs ennemis.
En premier épilogue, Catherine Cuenca raconte l'histoire de nos deux jeunes survivants, vingt ans après la bataille. Et comme le veut la collection, en second épilogue, elle a imaginé le jour J bis en supposant que l'armée napoléonienne ait remporté la bataille de Waterloo et ce qu'il aurait pu advenir vingt ans plus tard. Tout aurait été tellement différent si la victoire avait basculé du côté français. C'est un principe très intéressant qui invite les jeunes lecteurs à davantage saisir les relations de cause à effet entre les différents événements historiques.