Dans la révolte des canuts : journal de Pauline, 1831-1832

Période historique : XIXè siècle Période historique Dans la révolte des canuts : journal de Pauline, 1831-1832 La révolution industrielle

Type de document : Roman

Auteur : DE LASA Catherine

Editeur : Gallimard jeunesse

Collection : Mon histoire (Gallimard jeunesse)

Année d'édition : 2019

A partir de 10 ans.

ISBN : 978-2-07-511090-7

Prix : 12,50 €

Dans la révolte des canuts : journal de Pauline, 1831-1832
Achetez Dans la révolte des canuts : journal de Pauline, 1831-1832 moins cher  Decitre

Résumé

En juillet 1831, Pauline et sa famille quittent leur village de Villefranche pour venir s'installer à Lyon, la ville des canuts. Son père, tisserand, a souhaité déménager pour vivre dans une grande ville, espérant être mieux payé en tissant de la soie façonnée. Malgré les jours et nuits de travail éreintants, il fait l'amère même constat. Les ouvriers ne gagnent plus assez d'argent pour faire vivre leur famille. Petit à petit, la tension monte. Le 21 novembre 1831, des heurts éclatent dans les rues de Lyon. Les canuts se révoltent contre les fabricants qui refusent de les payer plus.

L'avis d'Histoire d'en lire

Avis Dans la révolte des canuts : journal de Pauline, 1831-1832
La soie est la production emblématique de la ville de Lyon depuis la Renaissance. La soierie lyonnaise est réputée dans le monde entier et fait vivre des milliers de familles. Mais ce sont les fabricants, les donneurs d'ordre qui régissent les prix des pièces de soie.

En débutant son journal en juillet 1831, la jeune Pauline Morel, âgée de 12 ans, nous invite à être témoin du quotidien des tisserands lyonnais à un moment extrêmement tendu. Très vite, son père se rend compte que les pièces, même façonnées, sont très mal payées. Sa famille n'a pas de quoi manger à sa faim, les enfants ne peuvent pas aller à l'école. Alors il accepte rapidement d'adhérer à l'association des Ferrandiniers qui aide les familles de canuts dans le besoin. Les idées révolutionnaires commencent à circuler et les hommes se battent pour faire accepter un tarif minimum de fabrication pour chaque pièce. La situation dégénère et une première révolte éclate du 21 novembre au 2 décembre 1831. Pauline décrit le chaos, la violence, la peur de ne pas savoir où se trouve son père.

En parallèle se diffusent petit à petit des idées sur l'amélioration de la condition des femmes. Épouses et mères de famille, la plupart d'entre elles ne peuvent pas s'instruire, ne peuvent pas faire de politique, ni même être considérées au sein de leur foyer. Pauline et sa nouvelle amie Hortense veulent se battre pour que les droits des femmes évoluent. Mais c'est un combat long qui s'annonce pour toutes les femmes, qu'elles soient bourgeoises ou ouvrières.

Avec une écriture soignée, même si elle peut étonner au premier abord pour un journal et venant d'une jeune fille d'ouvriers, Catherine de Lasa développe l'histoire de la première révolte des canuts à Lyon en 1831-1832. L'écriture à la première personne facilite le ressenti des émotions de Pauline, son angoisse et celle de ses parents quant aux difficultés du quotidien, l'impossibilité de se projeter dans le futur alors qu'ils ne savent même pas de quoi le lendemain sera fait.

La construction chronologique permet de saisir pleinement le déroulé des événements, la montée en tension jusqu'à la révolte proprement dite. Et ce qui n'est pas dit explicitement dans le texte est complété par le dossier "Pour aller plus loin" avec des informations supplémentaires sur la soierie lyonnaise, les canuts, la révolte et le temps de l'usine.